27 Oct, 2023
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques que l’on peut retrouver dans les objets de la vie quotidienne. Ce sont des produits toxiques qui peuvent potentiellement affecter l’état de santé. L’appli Scan4chem a été développée afin d’en faciliter le repérage par le grand public.
Scan4chem facilitera le repérage de ces produits toxiques
La présence de perturbateurs endocriniens dans les objets du quotidien comme les jouets ou les cosmétiques n’est plus un secret. C’est pour minimiser l’exposition à ces substances chimiques que l’application Scan4chem a été créée. Elle permettra aux consommateurs de scanner les codes-barres des objets pendant qu’ils font les courses ou en ligne et ainsi de se renseigner sur la présence de perturbateurs endocriniens dans leurs achats. Grâce à cette technologie, ils pourront également contacter directement le fabricant d’un produit au cas où ce dernier n’aurait pas mentionné ces informations. Développée par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques, cette application sera opérationnelle au mois d’avril 2024.
Les obligations des marques et des fabricants face à la présence de ces substances chimiques
Le développement de cette application fait suite à une longue procédure qui a permis la publication de trois arrêtés ministériels le 12 octobre 2023 en France. Ceux-ci concernent entre autres l’obligation des fabricants et des marques au signalement de la présence prouvée, présumée ou suspectée de perturbateurs endocriniens dans leurs marchandises. Ils devront aussi procéder à l’affichage de ces substances chimiques dès lors que leur concentration est supérieure à 0,1% sur la marchandise et sur son emballage. Le délai de communication de l’information a été fixé à six mois. Ces obligations prendront effet le 12 avril 2024 et le grand public pourra, au même moment, utiliser l’application.
Où trouver l’application mobile ?
Les Français qui souhaitent utiliser Scan4chem dès son activation peuvent d’ores et déjà télécharger l’application mobile sur Android et Apple. Il faut savoir d’ailleurs que l’outil de détection de perturbateurs endocriniens sera aussi disponible dans plusieurs autres pays d’Europe en plus de la France. Sur le long terme, ses développeurs souhaitent que l’outil puisse assurer plus de 30 millions de requêtes. Ces derniers soulignent d’ailleurs que l’objectif général de la création de cette application mobile est l’amélioration de la substitution des substances chimiques extrêmement préoccupantes. Il convient toutefois de préciser qu’elle ne pourra pas encore être utilisée pour lister les composants d’un produit de façon exhaustive.
Quels risques pour la santé en cas d’exposition aux perturbateurs endocriniens ?
Comme leur nom l’indique, ces composés chimiques ont la capacité de perturber le fonctionnement du système endocrinien, qui régule de nombreuses fonctions vitales de l’organisme telles que la croissance, la reproduction, le métabolisme, et même le système immunitaire. Une exposition continue à ces substances chimiques est associée à un large éventail de problèmes de santé, notamment des troubles de la fertilité, des anomalies congénitales, des cancers hormonaux dépendants, des troubles du développement neurologique, des problèmes métaboliques tels que l’obésité, et des dysfonctionnements thyroïdiens.
Comment éviter de s’exposer à ces composés nocifs ?
Tout d’abord, il est recommandé de laver soigneusement les fruits et légumes et de retirer la peau des animaux élevés de manière conventionnelle pour réduire l’exposition aux résidus de produits toxiques. Une autre étape importante consiste à éviter l’utilisation de plastiques contenant des perturbateurs endocriniens, tels que le bisphénol A (BPA). À la place, il vaut mieux privilégier les contenants en verre, en acier inoxydable ou en matériaux sans BPA pour stocker et réchauffer les aliments. Enfin, il faut limiter l’utilisation de cosmétiques contenant des ingrédients problématiques, comme les parabènes et les phtalates. Les soins formulés avec des composants naturels sont les moins risqués.
Avec ETX/DailyUp