24 Nov, 2023
L’usage de la voiture électrique s’est largement démocratisé depuis quelques années, mais si cette option est moins polluante que le véhicule classique, l’empreinte carbone de sa batterie reste considérable. Raison pour laquelle les constructeurs étudient de près la seconde vie des batteries.
Travailler sur la seconde vie des batteries pour réduire leur empreinte carbone
L’essor des ventes de voiture électrique dans le monde pose la question de l’empreinte carbone de la batterie utilisée dans ce type de véhicule. En effet, sa durabilité est évaluée à une dizaine d’années, même si elle demeure bonne pour d’autres utilisations en justifiant encore de 70 à 80% de ses capacités. Une seconde vie des batteries doit, de ce fait, être envisagée, afin de réduire cet impact environnemental. D’autant plus qu’une recherche menée par Boston Consulting Group démontre le retrait de quatre millions de véhicules électriques du marché en 2030. Il convient, cependant, de noter que les constructeurs automobiles qui se lancent dans les projets de réutilisation font face à des défis techniques et économiques.
Des constructeurs automobiles réutilisent cette pièce pour le stockage d’énergie
Les constructeurs automobiles de voiture électrique sont nombreux à étudier de près les solutions de réutilisation de la batterie de ces véhicules. L’une des options les plus populaires est le stockage d’énergie pour garantir la régulation des réseaux électriques. Chez BMW par exemple, on récupère la batterie des vieilles i3 ayant roulé depuis 2012 afin de stocker à Leipzig l’électricité produite avec quatre éoliennes. Celle-ci est ensuite réinjectée dans le réseau public. Le constructeur Renault procède aussi ainsi sur des sites de Douai et de Flins, près de Paris, où il a mis en place des fermes. Enfin, chez Audi, les piles lithium-ion usagées sont utilisées dans des stations de recharge rapide fonctionnant avec des panneaux solaires.
Le recyclage est aussi une autre option de réutilisation des piles
Pour éviter le rejet systématique de la batterie dans les décharges, les professionnels du secteur peuvent aussi envisager le recyclage. Les professionnels estiment que la régulation relative à la part de matériaux recyclés devant être intégrés dans les pièces neuves pourra engendrer une demande plus rapide de ces matériaux. Résultat, il n’y aura plus besoin de réutiliser la batterie une fois qu’elle aura servi. Bien que cette option ne soit pas encore très répandue actuellement, elle pourrait faire rapidement concurrence au stockage d’énergie avec la pile.
L’impact environnemental de la fabrication de cette pièce
Selon plusieurs études, la production d’une batterie de voiture électrique représente entre 35 et 41% de l’empreinte carbone du véhicule, et nécessite l’extraction de métaux et de matériaux rares. Tout ce processus a des effets négatifs sur les écosystèmes et la biodiversité, sans oublier que ces pièces génèrent des déchets, qui doivent être recyclés ou éliminés correctement. C’est pour atténuer ces impacts que des initiatives comme la réutilisation des piles pour le stockage d’énergie ou les projets visant à améliorer l’efficacité du recyclage sont essentielles. Elles sont nécessaires pour assurer que la transition vers la mobilité électrifiée soit véritablement bénéfique pour l’environnement.
La batterie solide pourrait-elle être une alternative moins polluante ?
La batterie solide émerge comme une alternative prometteuse à la batterie au lithium-ion traditionnelle utilisée dans la voiture électrique. Cette technologie novatrice repose sur un électrolyte solide composé de polymères conducteurs d’ions ou de céramiques, éliminant ainsi les liquides inflammables présents dans les piles classiques. Cette conception présente plusieurs avantages, notamment une sécurité accrue, une densité énergétique améliorée et une durée de vie plus longue. En adoptant cette solution, les constructeurs automobiles cherchent à révolutionner l’électromobilité en offrant des solutions plus sûres, plus efficaces et plus durables.
Avec ETX/DailyUp