Le « manbol », une curieuse discipline née de l’amusement adolescent des frères Hildebrando en Amazonie, a évolué pour devenir un véritable sport au Brésil. Avec des règles spécifiques et des institutions légales, il figure parmi les disciplines pratiquées dans plusieurs régions du pays.
Manbol : un vrai sport en plein air avec deux ou trois joueurs au Brésil
Ayant vu le jour sur la célèbre plage de Copacabana à Rio de Janeiro, cette pratique s’intègre aux nombreux sports en plein air, offrant des joutes ultrarapides sur un terrain de dix mètres par cinq, délimité par des cordes bleues et un filet. L’objet en polyuréthane, ovale comme une mangue, vole au-dessus du filet, mettant à l’épreuve les réflexes des joueurs qui doivent rattraper le ballon adverse après avoir lancé le leur. Rui Hildebrando, à l’origine de la création officielle de la Confédération brésilienne de manbol en 2004, raconte comment ce simple jeu de lancer de mangues a évolué pour devenir un sport dynamique, nécessitant agilité et mobilité.
Spécificités : le jet de mangue utilise un filet pour des joutes très rapides
Avec des règles similaires au volley, le « manbol » tiré du jet de mangue implique marquer un point lorsque le ballon passe au-dessus du filet et tombe dans le camp adverse. Le jeu se compose de deux sets de douze points, offrant des parties de 15 à 25 minutes en simple, double ou à trois joueurs de chaque côté. Adriana Mathias, enseignante d’éducation physique, souligne le caractère amusant et dynamique de ce sport, tandis que des passants à Copacabana s’arrêtent pour observer les échanges sur le terrain de sable chaud. Beti Biaggi, kinésithérapeute de 53 ans, note l’importance de la mobilité dans ce sport.
Reconnaissance officielle : la discipline est déjà pratiquée par 2000 sportifs
Avec environ 2 000 adeptes et des fédérations régionales dans plusieurs États du Brésil, la discipline demeure relativement confidentielle, mais il a été reconnu officiellement comme « discipline sportive » par le conseil municipal de Belém en 2016. Présenté au président Luiz Inacio Lula da Silva en juin dernier, ce sport inclusif aspire à une reconnaissance olympique, même s’il reste à distance de la popularité du football ou du volley au Brésil. Katia Lessa, présidente de la Fédération de « manbol » de Rio de Janeiro, rêve de son expansion, soulignant ses aspects physiques bénéfiques et son potentiel de croissance.
Avec ETX DailyUp