
21 Jan, 2025
Schirkoa : La Cité des Fables, un film d’animation franco-indien, vous plonge dans un univers hybride en 2D et 3D. De la productrice Bich-Quân Tran, il combine des éléments philosophiques et politiques. Sa réalisation a attiré l’attention au Festival du Film de Rotterdam 2024, où il a remporté un prix prestigieux.
Schirkoa : La Cité des Fables, les coulisses d’une production peu orthodoxe
Le film « Schirkoa : La Cité des Fables » se distingue par sa capacité à fusionner plusieurs techniques d’animation, donnant naissance à un film d’une originalité sans pareille. À suivre les coulisses de ce long-métrage franco-indien, porté par la vision de Ishan Shukla, on voit qu’il a su transcender le genre d’animation pour offrir une œuvre audacieuse, mêlant animation traditionnelle et nouvelles technologies. Grâce à la collaboration de grandes personnalités telles que Golshifteh Farahani et Asia Argento, ce film d’animation prend une forme hybride à la fois poétique et politique, abordant des thèmes contemporains à travers un prisme visuel époustouflant. Ce projet s’inscrit comme une expérience cinématographique qui va bien au-delà du simple divertissement, offrant des réflexions profondes sur la diversité, le pouvoir et l’acceptation de soi.
Un film d’animation franco-indien hors des conventions du genre de la productrice Bich-Quân Tran
La production de « Schirkoa : La Cité des Fables » a été un défi mondial, tant par la diversité des lieux de tournage que par la complexité de la collaboration franco-indienne. La productrice Bich-Quân Tran, qui n’avait pas d’expérience préalable dans l’animation, a décidé de s’investir pleinement dans ce projet unique. Elle s’est lancée après avoir été captivée par l’univers visuel de Shukla et la richesse des thèmes abordés. La fusion entre 2D et 3D, combinée à l’utilisation du moteur Unreal Engine pour la création en temps réel, a été l’un des aspects les plus innovants de la production de ce film d’animation. La vision artistique de cette œuvre s’est donc construite autour de la diversité des techniques d’animation et de la volonté d’offrir une œuvre française et indienne hors des conventions du genre.
Un long-métrage engagé avec des éléments politiques et poétiques
« Schirkoa : La Cité des Fables » n’est pas seulement un film d’animation divertissant, c’est aussi une œuvre qui interroge. Abordant des thématiques telles que la diversité et l’acceptation de soi, il offre une critique sociale tout en explorant des problématiques universelles. Cette œuvre poétique et philosophique s’adresse à un large public, au-delà des amateurs d’animation, en raison de son engagement politique. Les voix de personnalités comme Asia Argento et SoKo apportent une dimension supplémentaire à l’histoire, en donnant vie à des personnages profondément humains et politiquement engagés. Le film se distingue également par son approche visuelle, entre poésie et critique sociale, et par son refus des conventions classiques de l’animation.
Réalisation de l’œuvre : un défi d’envergure internationale
Un des principaux défis de la réalisation de Schirkoa : La Cité des Fables a été de financer un projet classé comme « animation adulte », ce qui a limité l’accès à certains financements traditionnels. Toutefois, grâce à l’Aide aux cinémas du monde et à la bourse Epic MegaGrant d’Epic Games, le projet a pu se concrétiser. Le film a été financé par une collaboration internationale entre la France, l’Inde et l’Allemagne, avec la participation d’institutions comme la Région Nouvelle-Aquitaine et la société de distribution New Europe Film Sales. Cette aventure a permis à Schirkoa de sortir des sentiers battus de l’animation traditionnelle, en intégrant des éléments technologiques innovants tout en abordant des thèmes pertinents et profonds.
Une création hors-norme bien accueillie dans le monde du cinéma
Après sa présentation au Festival du Film de Rotterdam, « Schirkoa : La Cité des Fables » a rapidement parcouru les festivals de films généralistes comme ceux de Göteborg, Taipei et Munich, ainsi que les festivals de films de genre comme le BIFFF et l’Etrange Festival. Cette réception, bien que largement positive, a révélé un paradoxe : cette œuvre ne s’est pas vue attribuer une place dans les festivals traditionnels de films d’animation. Ce phénomène est un reflet de la volonté du film de dépasser les frontières du genre et de s’adresser à un public plus large, en intégrant des éléments politiques et philosophiques dans une œuvre visuellement riche et narrative.
Source : https://www.cnc.fr/cinema/actualites/coup-de-projecteur-sur–schirkoa-la-cite-des-fables–film-danimation-francoindien_2320190 ©Cnc – publié le 08 janvier 2025