
9 Avr, 2025
Une campagne d’information sur la conduite accompagnée est lancée dans les départements des Landes et de la Somme pour sensibiliser les élèves de 4e à l’apprentissage de l’usage de la voiture dès 15 ans. Ce dispositif est relayé par les écoles via un kit pédagogique dans le cadre d’une initiative nationale.
La conduite accompagnée, un levier clé pour un apprentissage plus serein
Pour encourager l’entrée progressive dans l’univers de la voiture, le ministère de l’Éducation nationale, en partenariat avec la délégation interministérielle à la Sécurité routière, a lancé une campagne ciblée autour de la conduite accompagnée. Ce dispositif permet aux jeunes dès l’âge de 15 ans de commencer leur apprentissage du volant sous la supervision d’un accompagnateur expérimenté. Les préfectures des départements des Landes (40) et de la Somme (80) sont les premières à expérimenter cette initiative dans leurs établissements scolaires. Le but est de familiariser les collégiens à cette méthode d’apprentissage anticipée, moins stressante et souvent plus performante. L’idée est aussi de développer des réflexes de prudence et de sécurité avant même l’âge légal du permis. Cette expérimentation locale pourrait inspirer une généralisation nationale à la rentrée 2025-2026.
Les élèves de 4e, première cible de cette campagne d’information
Ce sont plus de 12 000 élèves de classe de 4e, répartis entre les écoles des deux départements pilotes, qui sont directement concernés par cette campagne d’information sur la conduite accompagnée. Des affiches et flyers seront distribués dans les collèges pour présenter les modalités concrètes du dispositif : critères d’éligibilité, étapes à suivre, avantages. En complément, un kit numérique est mis à disposition des référents en sécurité routière au sein de l’Éducation nationale. Ces ressources pourront être diffusées via les ENT (espaces numériques de travail) des établissements scolaires volontaires. Ce matériel vise à sensibiliser les jeunes mais aussi à informer les familles qui, bien souvent, méconnaissent cette option alternative à la filière classique. L’accessibilité des outils pédagogiques numériques est un levier pour toucher un public plus large, au-delà des seuls établissements participants.
Une action de terrain pour informer dans les écoles des départements pilotes
Le jeudi 20 mars 2025, Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, s’est rendu au Collège Marie Curie de Rion-des-Landes pour rencontrer les élèves et discuter de la conduite accompagnée. Ce déplacement dans les écoles illustre l’engagement fort des institutions à impliquer directement les jeunes dans la réflexion sur leur avenir de conducteur. Cette période coïncide avec le passage de l’ASSR2 (Attestation Scolaire de Sécurité Routière niveau 2), une étape obligatoire dans le cursus scolaire. C’est donc un moment stratégique pour introduire l’idée d’un apprentissage précoce et structuré. L’accueil réservé à cette campagne dans ces deux départements testeurs servira à mesurer son efficacité et à ajuster, si nécessaire, les modalités avant une possible généralisation à l’échelle nationale.
Une méthode aux bénéfices concrets pour les jeunes conducteurs
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : les candidats ayant suivi la conduite accompagnée affichent un taux de réussite au permis de conduire de 75 %, contre 53 % pour ceux qui suivent la voie classique. L’expérience acquise dans des situations de circulation variées développe la confiance, la maîtrise du véhicule, et réduit fortement les risques d’accidents une fois le permis obtenu. Autre avantage, la formation coûte souvent moins cher, les élèves ayant besoin de moins d’heures supplémentaires. La période probatoire est également raccourcie de trois à deux ans, ce qui permet aux jeunes conducteurs d’obtenir leurs 12 points plus rapidement. Certains assureurs proposent également des tarifs préférentiels, allégeant la surprime habituellement imposée aux jeunes permis. Enfin, une équivalence permet, dès 20 heures de pratique, d’obtenir la catégorie AM pour conduire une voiturette en toute autonomie.
Trois formules pour s’adapter aux différents parcours
Le dispositif se décline en trois options afin de s’adapter à différents profils d’apprenants. L’apprentissage anticipé de la conduite (AAC), réservé aux jeunes dès 15 ans, reste la forme la plus connue. Il s’effectue dans le cadre classique avec un accompagnateur titulaire du permis depuis au moins 5 ans. Ensuite, l’apprentissage encadré, réservée aux formations professionnelles, s’adresse aux jeunes de 16 ans au minimum. Enfin, l’apprentissage supervisé, accessible à partir de 18 ans, permet de compléter une formation initiale dans une autoécole avec l’aide d’un proche ou d’un formateur. Ces trois formats partagent un objectif commun : renforcer les compétences des futurs conducteurs avant l’examen du permis.
Source : https://www.education.gouv.fr/conduite-accompagnee-lancement-d-une-campagne-d-information-aupres-des-eleves-de-4e-des-departements-450016 ©education.gouv.fr – publié le 19 mars 2025