28 Avr, 2023
Une étude réalisée par des chercheurs australiens a démontré l’efficacité du sport sur les troubles mentaux comme la dépression, l’anxiété et le stress. Elle a plus précisément indiqué que l’activité physique pourrait s’avérer aussi efficiente que les médicaments face à ces maux. Détails.
L’activité physique aussi efficace que les médicaments face aux problèmes de santé mentale ?
Une étude de grande envergure réalisée à l’University of South Australia a permis de constater l’efficacité de l’activité physique sur la santé mentale. Il semblerait même que dans certains cas, le sport soit 1,5 fois plus efficace que certains soins médicaux habituellement prescrits ou la psychothérapie, pour lutter contre des maux comme la détresse psychologique et l’anxiété.
Les recherches menées sur 128 000 participants ont notamment mis en évidence l’efficacité de la pratique sportive sur les personnes qui souffrent de dépression, mais aussi les personnes atteintes du VIH et de maladies rénales ainsi que les femmes en post-partum.
Comment améliorer les symptômes des troubles mentaux avec le sport ?
Les recherches menées en Australie indiquent que la pratique sportive aidait à améliorer considérablement les symptômes de la dépression, de l’anxiété et de la détresse. L’efficacité de celle-ci dépendra de la durée et l’intensité des séances. Ainsi, pour profiter des bienfaits du sport sur l’esprit, il est recommandé de pratiquer des exercices d’intensité élevée pendant au moins 12 semaines. L’étude a galement permis de constater que des exercices d’intensité modérée comme le yoga et la marche sont tout autant bénéfiques. Dans tous les cas, les chercheurs espèrent que le sport sera considéré comme une approche principale pour la gestion de ces maux de l’esprit à l’avenir.
La sédentarité, un autre facteur qui affecte le bien-être psychologique
La sédentarité, qui touche aussi bien les Français que les autres populations de l’Union européenne, serait aussi à l’origine de troubles mentaux selon d’autres études. Selon le baromètre de la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire, elle a, au même titre que le manque d’exercice, des conséquences sur le bien-être psychologique, le bien-être corporel, l’état de forme et la vie sociale. L’OMS recommande ainsi fortement la pratique d’un sport d’intensité modéré par semaine, d’une durée de 150 minutes au total, pour éviter toutes sortes de maladies non transmissibles, des maladies cardiovasculaires, le diabète et même l’état dépressif. Le message est clair : pour être en forme physiquement et mentalement, il faut faire du sport.
Actualité à écouter
Les maux de l’esprit, un véritable mal d’une ampleur mondiale
La pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur le bien-être psychologique de la population mondiale. Selon une étude de l’OMS, près de la moitié des pays ont vu une augmentation de plus de 30 % des troubles mentaux depuis le début de la pandémie. Les jeunes adultes sont particulièrement touchés, avec une augmentation de 56 % des symptômes dépressifs signalés. Les mesures de confinement et de distanciation sociale ont également aggravé l’isolement social, augmentant ainsi le risque de développer la maladie. Des actions efficaces et des médicaments sont nécessaires pour prévenir et traiter ces maladies dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Un manque de soin et de considération chez les personnes en détresse psychologique
Selon l’OMS, une personne sur huit dans le monde souffrait de problèmes de santé mentale en 2019 et ce chiffre a augmenté de 28% après la crise sanitaire. Ces personnes font face à de nombreuses difficultés pour accéder à des soins efficaces. Parmi les obstacles les plus fréquents, on peut citer la stigmatisation sociale, le manque d’informations sur les maladies, le manque de ressources financières et la pénurie de professionnels experts en la matière. Les facteurs culturels et religieux peuvent également affecter la manière dont ces maux sont perçus et traités dans certaines communautés. Ces barrières peuvent entraver la capacité des personnes à se soigner.