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Alternatives au plastique : vers une révolution écologique ?  

Des alternatives plastique se développent, avec des options biosourcées et biodégradables comme les bioplastiques et les matériaux compostables. Bien que prometteuses, ces innovations suscitent des questions sur leur véritable impact environnemental. 

Alternatives au plastique : biosourcé, c’est quoi ?  

Les plastiques biosourcés, conçus avec moins de pétrole et davantage de matières agricoles non fossiles, gagnent du terrain dans l’industrie de l’emballage. Connus comme d’excellentes alternatives au plastique, ils sont fabriqués à partir de ressources telles que l’amidon de maïs, la canne à sucre, ou encore la feuille de bananier. Bien que ces produits ne représentent actuellement qu’une infime part du marché mondial (moins de 1 %), ils font l’objet de nombreuses recherches. À l’instar de la société française Arkema qui développe un PBAT à base d’huile de ricin, de nouvelles initiatives voient le jour. La marque suisse Bananatex propose même un textile biodégradable à base de feuilles de bananier, utilisable dans des composts industriels. 

Définir le bioplastique : entre biosourcés et compostables 

Le terme bioplastique est souvent source de confusion, car il peut désigner un produit biosourcé ou compostable, selon les normes en vigueur dans chaque pays. En Europe, un bioplastique est défini comme un polymère à la fois biosourcé et compostable. Cependant, la biodégradabilité de ces matériaux varie. Le PLA (acide polylactique), par exemple, est l’un des bioplastiques et alternatives plastique les plus répandus et est fabriqués à partir de biomasse végétale comme le maïs. Ce polymère se dégrade principalement dans des composts industriels à des températures spécifiques, minimisant ainsi la pollution de l’environnement avec une production minimale de microplastiques. 

L’impact environnemental des plastiques alternatifs 

Si le bioplastique réduit les émissions de CO2, son impact environnemental global est débattu. Selon la Fondation Heinrich Böll Stiftung, ces matériaux sont rarement totalement biodégradables et peuvent masquer des problèmes écologiques persistants. D’autres experts, comme Nathalie Gontard de l’Inrae, soulignent que les polymères naturels utilisés dans les plastiques biosourcés ne se dégradent pas en conditions naturelles, ce qui entraîne la formation de micro et nano-plastiques. De plus, l’OCDE met en garde contre la concurrence que ces cultures pourraient créer avec l’agriculture alimentaire, risquant ainsi de provoquer des déforestations et de compromettre la sécurité alimentaire. 

Avec ETX / DailyUp 

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