25 Fév, 2020
La start-up canadienne BlueDot a créé un algorithme ayant la capacité de traquer le coronavirus. Il a d’ailleurs été le premier à donner l’alerte face au risque d’épidémie de pneumonie que représente ce virus ayant émergé à Wuhan.
Coronavirus : BlueDot et son algorithme basé sur l’intelligence artificielle
L’algorithme de BlueDot fait usage de l’intelligence artificielle pour détecter et suivre les risques de propagation des maladies infectieuses comme le coronavirus. Pour ce faire, il se base sur le trafic aérien et des milliers d’articles de presse. C’est comme cela que ce système a été en mesure d’envoyer des alertes concernant le coronavirus dès le 31 décembre 2019, soit quelques jours avant les communiqués de santé officiels.
Le point de départ de cette start-up canadienne pour identifier les virus
C’est le Dr Kamran Khan, un épidémiologiste âgé de 49 ans, qui a créé BlueDot en 2013. Il a eu l’idée de concevoir cet algorithme après la tragique épidémie de SRAS en 2003, qui avait fait 44 victimes au Canada. Avec une équipe très dynamique, comprenant des médecins, des épidémiologistes, des vétérinaires ou encore des « data scientists », il a mis au point un système d’alerte précoce passant au crible des milliers de textes toutes les 15 minutes. L’algorithme peut identifier plus de 150 maladies, dans ce cas précis l’actuel coronavirus.
Très tôt le 31 décembre dernier, l’algorithme de BlueDot a été capable d’identifier un article chinois qui parlait de cas de pneumonie liés à un marché d’animaux à Wuhan (le coronavirus). Ainsi, dès 10h00, une première alerte a été envoyée à ses clients, surtout à ceux qui se trouvaient en Asie. Le Dr Kamran Khan explique que « nous ne savions pas que cela allait devenir une épidémie mondiale mais nous avions reconnu certains ingrédients similaires à ceux qu’on avait vus pendant le SRAS ».
Propagation du coronavirus : les prévisions de l’algorithme de BlueDot
En plus de repérer le coronavirus, l’algorithme de la start-up canadienne BlueDot a aussi pu prévoir les endroits où l’épidémie risquait de se propager. Il a notamment cité Bangkok, Taipei, Singapour, Tokyo et Hong Kong.