Shenzhen est une métropole technologique située dans le sud de la Chine, et qui a la particularité d’avoir un réseau de transport en commun équipé de bus électriques. Plus aucun de ses autobus ne fonctionne au diesel, assurant ainsi moins de pollution de l’air dans cette grande ville chinoise.
Shenzhen abandonne l’autobus diesel et s’équipe entièrement avec des bus électriques
Après de nombreuses années de planification et des travaux d’infrastructure conséquents, la ville de Shenzhen a pu s’équiper avec des bus électriques en 2017 et notamment de faire basculer ses autobus au tout-électrique. Depuis, ils transportent les passagers sur le réseau de transport de la ville tout en garantissant une absence totale d’émissions de CO2 et de gaz d’échappement ainsi que de bruit. Le directeur adjoint du réseau avoue que le projet a tout de même fait face à quelques problèmes au début. Il faut savoir qu’une telle transition nécessite un budget important, sans parler des infrastructures indispensables pour recharger les batteries. La capacité électrique de la ville doit permettre de faire fonctionner les autobus correctement et répondre au besoin des habitants.
Une solution pour limiter la pollution et les émissions de CO2
La mise en place de ces autobus électrifiés dans la ville de Shenzhen a fortement contribué à la lutte contre la pollution, qui est un problème majeur de nombreuses villes chinoises. Celle-ci a d’ailleurs entraîné une prise conscience de la population sur les dangers de ces émissions de CO2 pour la santé. Cela a accéléré la transition de Shenzhen vers des transports publics plus propres et moins polluants. Même si les autobus participent moins au réchauffement climatique que les voitures et les camions, l’Agence internationale de l’énergie évalue leur part à 5% de la baisse potentielle d’émissions de CO2 dans un scénario de neutralité d’ici 2050. De plus, ils optimisent la qualité de l’air dans la ville.
Une empreinte carbone réduite malgré une électricité produite avec du charbon
Shenzhen a réussi l’électrification de ces transports publics, du moins de ses autobus, rapidement, contrairement aux pays occidentaux, qui ont plus de mal avec cette transition. Il convient en plus de noter que la ville a aussi électrifié la plupart de ses taxis. La réduction de l’empreinte carbone du secteur a été considérable, et ce, même si la moitié de l’électricité de cette ville chinoise est produite avec du charbon. Le réseau de cette ville prouve, par ailleurs, que des autobus alimentés avec une énergie générée au charbon restent moins polluants que les véhicules qui roulent au diesel.
La Chine, un exemple de l’électrification des transports publics
La Chine occupe une place prépondérante dans le paysage des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre en tant que premier émetteur mondial. Une grande partie de cette dépendance provient de l’utilisation continue du charbon pour la production d’énergie. Cependant, il est essentiel de noter que ce pays fait également preuve d’un engagement significatif envers les énergies renouvelables. En fait, il se démarque en tant que leader en investissant massivement dans ce secteur. Selon les données de l’International Council on Clean Transportation (ICCT) datant de 2021, plus de 90% des camions et des autobus électrifiés en circulation dans le monde sont en Chine. Cela témoigne des efforts considérables déployés par ce pays pour réduire son empreinte carbone.
Quid des objectifs en matière de mobillité publique à zéro émission en Europe ?
La Commission européenne a dévoilé un projet ambitieux visant à révolutionner le secteur des transports publics en imposant un objectif de 100 % d’autobus à zéro émission dès 2035. Cette initiative marque une avancée majeure dans la lutte contre le changement climatique et la réduction de l’empreinte carbone du secteur. Les collectivités et les opérateurs de transport public concernés devront se conformer à cette réglementation en se tournant exclusivement vers les modèles d’autobus à batterie ou à pile à combustible. Cette mesure a pour but de stimuler entre autres l’adoption de technologies de transport plus propres par tous les acteurs concernés.
Avec ETX/DailyUp