21 Mai, 2024
Le cancer de la vessie fait partie de ces cancers dont on parle le moins. Pourtant, il s’avère être assez fréquent et affecte surtout les hommes et les fumeurs. Les femmes doivent aussi être vigilantes, car il ne les épargne pas. Il est donc très important de faire attention à ses symptômes.
Cancer de la vessie : il touche davantage les hommes, mais concerne aussi les femmes
Chaque année, en France, ce sont entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes qui sont affectées par le cancer de la vessie. De manière générale, ce sont les hommes de plus de 60 ans qui sont les plus touchés par cette maladie. Elle cause aussi 5 000 décès en moyenne tous les ans. Si la gent masculine est la plus souvent touchée par ce type de tumeur, il faut savoir que les femmes peuvent aussi en souffrir. Les spécialistes de la médecine alarment d’ailleurs l’agressivité de cette affection chez ces dernières. Cela est dû au fait que les symptômes sont souvent mal interprétés, ce qui conduit à l’aggravation de la maladie sur le long terme. Le retard de diagnostic, qui conduit fatalement à un retard de prise en charge peut affecter profondément la vie des patientes.
Le tabac et l’exposition à de nombreux polluants sont des facteurs de risque
Peu de fumeurs le savent, mais il existe bel et bien un lien entre tabagisme et cancer de la vessie. Le tabac est pourtant l’un des premiers facteurs de risque, dans la mesure où les toxines dans le sang sont évacuées dans les urines. Le liquide étant stocké à l’intérieur de l’organe du système urinaire, ces toxines ont largement le temps de l’infecter avant leur évacuation lors de la miction. La consommation de cannabis expose aussi à des carcinogènes qui proviennent de pneu, de ciment, etc.
Enfin, l’exposition à d’autres polluants comme certains hydrocarbures, les pesticides dans les grandes régions agricoles, et même des colorants et des cosmétiques peut aussi hausser le risque.
Cystites, troubles de la miction, urines rouges…, les signaux d’alerte à connaître
Chez les femmes, les médecins avertissent sur certains signaux souvent ignorés, mais qui doivent, toutefois, alerter. Si les urines rouges ou teintées de sang sont le principal symptôme, il faut savoir que d’autres signes peuvent aussi être considérés.
Le premier est la cystite à répétition, surtout lorsqu’aucune infection n’est détectée par l’analyse des urines. Il en est de même pour les troubles de la miction chez les femmes, qui peuvent être causées par une masse à l’intérieur de l’organe du système urinaire.
La survie dépend de la précocité du dépistage
Le dépistage précoce est crucial pour sauver des vies. Le taux de survie à cinq ans dépasse 90 % chez les cas dépistés précocement. Toutefois, il peut tomber en dessous de 50 % si la maladie est à un stade avancé. Ainsi, dès lors que des signes comme les cystites à répétition apparaissent, il faut agir. Une méthode essentielle est la cystoscopie qui consiste en l’insertion d’un mince tube équipé d’une caméra dans l’organe pour examiner les tissus internes. Elle est invasive, mais généralement bien tolérée. La détection précoce permet un traitement plus efficace augmentant ainsi les chances de guérison. De plus, elle réduit aussi le risque de complications et de séquelles à long terme. Effectivement, le traitement peut entraîner l’ablation de l’organe.
Un nouveau traitement réduit les probabilités de décès à 50%
Un récent traitement contre le carcinome urothélial offre de l’espoir aux patients confrontés à des tumeurs avancées ou métastatiques causées par les polluants, le tabac, … Cette nouvelle approche, combinant Keytruda® et Padcev®, a démontré des résultats très encourageants. Comparé à la chimiothérapie, ce traitement réduit considérablement les risques de décès de plus de la moitié. Keytruda®, un médicament immunothérapeutique, agit en stimulant le système immunitaire pour cibler et combattre les cellules cancéreuses, tandis que Padcev® cible spécifiquement les cellules tumorales avec un agent cytotoxique. Cette combinaison offre une alternative efficace et bien tolérée pour les patients, tout en améliorant leur qualité de vie.
Avec ETX/DailyUp