Le cancer de l’endomètre, touchant la muqueuse de l’utérus, affecte chaque année plus de 8 000 femmes en France et entraîne la mort de 1 500 personnes. Malgré son incidence élevée, cette maladie dangereuse reste peu connue du grand public.
Cancer de l’endomètre : l’INCA informe sur les chiffres autour de la maladie
Cette pathologie gynécologique est le plus fréquent, ce qui a motivé les associations de patientes et les médecins à lancer une campagne de sensibilisation dédiée. Cette annonce a été faite jeudi matin à Paris par les promoteurs de l’initiative. Les statistiques de l’Institut national du cancer (Inca) indiquent que le cancer de l’endomètre, responsable de nombreux décès chaque année, est souvent méconnu. Vincent Lavoué, gynécologue obstétricien au CHU de Rennes, a souligné lors d’une conférence de presse que cette maladie affecte principalement les femmes après la ménopause. La moyenne d’âge des femmes diagnostiquées du cancer de l’endomètre est de 69 ans.
Campagne de sensibilisation : la consultation d’un gynécologue est vitale
Coralie Marjollet, présidente de l’association Imagyn, insiste sur l’importance des visites gynécologiques régulières, même après la ménopause lors de la campagne de sensibilisation. Elle compare cela à des visites chez le dentiste, soulignant qu’il est essentiel de consulter un gynécologue dès l’apparition de saignements après la ménopause qui pourrait s’avérer être un signe d’un cancer de l’endomètre. Un diagnostic précoce du cancer de l’endomètre améliore considérablement le pronostic et réduit la lourdeur des traitements. Le professeur Martin Koskas, gynécologue obstétricien à l’hôpital Bichat à Paris, énumère les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre : le surpoids, le vieillissement, le diabète, les antécédents familiaux, etc.
Endométriose : éliminer le tabou sur une pathologie qui affecte les femmes
Ces facteurs contribuent à l’augmentation du risque de développer l’endométriose, ce qui renforce la nécessité de sensibiliser et d’éduquer le public. Laure Guéroult Accolas, fondatrice de Mon réseau cancer gynéco, un réseau social de soutien pour les patientes et leurs proches, met en lumière le tabou entourant le cancer de l’endomètre. Elle insiste sur la nécessité de libérer la parole et de sensibiliser la population à cette maladie. La campagne de sensibilisation au cancer de l’endomètre se déroulera en septembre, lors du mois de sensibilisation aux cancers gynécologiques, connu sous le nom de septembre Turquoise.
Initiative d’informations : pour une meilleure prévention et une détection rapide
Cette initiative vise à informer le public et à encourager les femmes à maintenir des suivis gynécologiques réguliers, même après la ménopause, pour une détection précoce du cancer de l’endomètre. Pour conclure, le cancer de l’endomètre, bien que fréquent, reste méconnu. Les efforts de sensibilisation visent à améliorer la connaissance de cette maladie, à encourager les consultations régulières, et à réduire les diagnostics tardifs. La prévention et l’information sont essentielles pour combattre efficacement le cancer de l’endomètre et sauver des vies.
Avec ETX DailyUp