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Santé : la chirurgie contre Parkinson connaît des perfectionnements 

La chirurgie contre Parkinson est une solution qui a été pensée pour les patients sur lesquels les traitements habituels ne suffisent plus à soulager les symptômes. La technique, appelée « stimulation cérébrale profonde » connaît de nouvelles avancées technologiques.  

Chez certains patients atteints de la maladie de Parkinson, les traitements médicamenteux peuvent être complétés par la chirurgie. Photography JAFAR AHMED / Unsplash© 

La chirurgie contre Parkinson réduit les symptômes de la maladie 

La chirurgie contre Parkinson a été mise au point dans les années 90 par une équipe française de Grenoble, grâce à la technique de stimulation cérébrale profonde. Cette dernière consiste à stimuler une zone du cerveau appelée noyau subthalamique, à l’aide de deux électrodes qui envoient un faible courant électrique. Celles-ci sont reliées à un boîtier doté d’une batterie implantée sous la peau et envoient des impulsions qui rétablissent la fonction des réseaux neuronaux dépendant de la dopamine. Cette hormone, qui contrôle la motricité, est affectée par la maladie. Cette intervention chirurgicale, s’adresse aux patients de moins de 70 ans qui ne souffrent pas encore de troubles cognitifs importants. Ils doivent également être réceptifs à leurs traitements médicamenteux.  

Les avancées technologiques de la stimulation cérébrale profonde  

Grâce à cette opération, la plupart des malades peuvent profiter d’une réduction de leurs symptômes et d’une amélioration de leur état de santé pendant au moins 10 ans. Toutefois, cette intervention est restée particulièrement lourde pendant longtemps. Actuellement, elle connaît des avancées majeures, grâce aux progrès technologiques réalisées dans le domaine du guidage par imagerie. Celles-ci permettent aujourd’hui de mieux cibler le positionnement des électrodes sous la peau. De même, l’utilisation d’un logiciel qui permet de générer un jumeau numérique du cerveau épargne désormais la réalisation de longs tests moteurs éprouvants. Résultat : l’opération ne prend plus que quatre heures au lieu de 10 et ne requière que 5 jours d’hospitalisation au lieu de 15 à 21 jours.  

L’opération restaure l’efficacité des traitements  

Cette intervention chirurgicale a permis d’améliorer la santé de plusieurs centaines de milliers de patients dans le monde. Ces derniers ont pu voir diminuer leurs tremblements et leur rigidité et ont pu se mouvoir plus rapidement. Jean-Louis Dufloux, le président de l’association des malades en France témoigne des bienfaits de la stimulation cérébrale profonde après avoir été opéré il y a quatre ans. Il affirme que malgré que sa maladie ait évoluée, il a pu à nouveau effectuer des gestes de la vie courante. Cette opération rétablit aussi l’efficacité des médicaments destinés à pallier le déficit en dopamine, car leur effet a tendance à faiblir au bout de cinq à 10 ans.  

L’intelligence artificielle utilisée pour concevoir des médicaments  

Une équipe de l’Université de Cambridge a récemment proposé une approche exploitant l’intelligence artificielle (IA) pour accélérer la conception de traitements contre cette maladie débilitante. Leur stratégie consiste à se servir de l’IA pour identifier les composés capables responsables du blocage de l’agglutination ou l’agrégation de l’alpha-synucléine, la protéine caractéristique de la maladie. Au lieu de procéder à un dépistage expérimental laborieux, les chercheurs optent pour un dépistage informatique. En utilisant les données obtenues lors du premier criblage grâce à un modèle d’apprentissage automatique, ils entraînent le modèle à identifier les molécules responsables de la liaison. Cette approche permet de cibler plus efficacement les composés les plus prometteurs. 

L’importance de l’activité physique pour les patients 

Bien que la dopamine soit un élément clé pour réduire les symptômes de la maladie, le mouvement reste essentiel. L’exercice stimule l’activité cérébrale et compense les difficultés motrices rencontrées. Il favorise aussi la production naturelle de dopamine, ce qui améliore l’assimilation des traitements médicamenteux, permettant même une réduction d’environ 20 % de ces derniers dans certains cas. Enfin, l’exercice favorise la neuroplasticité et diminue les effets secondaires des traitements, tels que la dyskinésie et les effets « on/off », lorsque pratiqué à une intensité élevée. Ainsi, l’activité physique offre un moyen accessible et efficace d’améliorer la qualité de vie des patients. 

Avec ETX/DailyUp 

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