3 Juin, 2024
Une étude menée aux USA révèle que la consommation de cannabis est toujours plus élevée chez les Américains. Cette drogue a commencé à avoir du succès depuis la fin de l’année 2000, mais actuellement, ses consommateurs quotidiens seraient plus nombreux que les consommateurs d’alcool.
La consommation de cannabis est plus élevée que celle de l’alcool aux Etats-Unis
La consommation de cannabis a fait l’objet d’une étude par le chercheur américain Jonathan Paul Caulkins. Ce scientifique a voulu estimer à quel point cette drogue a été consommée aux USA entre 1979 et 2022. Pour ce faire, il a analysé les données provenant d’enquêtes auto-déclarées et notamment, deux enquêtes, compilant les réponses de 1,6 million de personnes sondées. Pour les besoins de son étude, le chercheur a non seulement considéré le nombre de consommateurs relevé dans la population, mais aussi le nombre de jours de prise de la substance. Il en est alors ressorti que les consommateurs quotidiens de la marijuana étaient désormais plus nombreux que ceux de l’alcool.
17,7 millions d’Américains fument tous les jours de la marijuana
Les experts ont constaté une hausse de l’usage de la marijuana aux États-Unis avant même que des Etats comme le Colorado ou Washington en autorisent l’utilisation récréative. Cette augmentation exponentielle a été observée depuis l’année 2008. Entre 2008 et 2022, le taux de déclaration d’usage de cette drogue par habitant a connu une hausse de 120%. Le nombre de jours de prise déclarés, quant à lui, a augmenté de 218%. Ainsi, entre 1992 en 2022, le taux de déclaration a donc été multiplié par 15 ! Les données relevées par le chercheur démontrent aussi que si en 1992, il y avait plus de consommateurs d’alcool que de marijuana, aujourd’hui, la tendance s’est totalement inversée. Actuellement, près de 17,7 millions d’Américains déclarent qu’ils fument de la marijuana tous les jours ou presque. Les buveurs d’alcool eux se comptent à 14,7 millions.
Des résultats d’enquête à relativiser
Le chercheur Jonathan Paul Calkins souligne toutefois la probabilité que les réponses des sondés aient été faussées. En effet, les personnes qui ont participé aux enquêtes ont possiblement déclaré avoir consommé plus souvent de la marijuana, car cette drogue est devenue socialement plus acceptable. Une situation qui se prouve facilement par la dépénalisation de la marijuana dans de nombreux Etats.
Ainsi, la possibilité pour que les déclarations soient fausses demeure, et qu’en réalité, ces personnes puissent boire plus d’alcool qu’elles ne l’aient déclarées. Pourtant, cette substance peut tout autant causer une addiction.
L’impact de l’utilisation récréative de cette substance sur la santé
L’utilisation récréative de la marijuana peut avoir divers impacts sur la santé et le bien-être. À court terme, elle peut induire des sensations de relaxation et d’euphorie. Cependant, elle peut également altérer la perception du temps, la mémoire à court terme et la coordination motrice. À plus long terme, l’usage régulier peut affecter les fonctions cognitives et entraîner des problèmes de mémoire et d’apprentissage. Les fumeurs de marijuana peuvent aussi développer des problèmes respiratoires similaires à ceux des fumeurs de tabac, comme la bronchite chronique. L’usage fréquent peut entraîner une dépendance, avec des symptômes de sevrage tels que l’irritabilité et l’insomnie.
Les jeunes sont de plus en plus sobres aux USA
Plusieurs études universitaires ont révélé une nette diminution de l’ingestion d’alcool et de ses effets chez les jeunes aux États-Unis au cours des deux dernières décennies. Selon un sondage Gallup, entre 2021 et 2023, 62 % des Américains âgés de 18 à 34 ans se sont décrits comme consommateurs d’alcool, contre 72 % il y a vingt ans. De plus, seulement 38 % des jeunes ont déclaré avoir bu un verre au cours des sept derniers jours, comparativement à 49 % deux décennies auparavant. Plusieurs facteurs expliquent cette sobriété. Les jeunes socialisent davantage en ligne, réduisant les occasions de boire en personne. En outre, de nombreux membres de la génération Z, nés après 1998, ont atteint l’âge de consommer de l’alcool durant la pandémie, limitant ainsi leurs premières expériences avec la boisson.
Avec ETX/DailyUp