29 Nov, 2024
Alors que la COP29 s’est tenue à Bakou, les Français adoptent une consommation durable axée sur les bienfaits pour la santé. Entre alimentation responsable et préoccupations budgétaires, ils privilégient des choix qui allient engagement écologique et garanties pour leur bien-être.
Consommation durable : les bienfaits santé, première source de motivation des Français
Alors que la COP29 s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, les débats sur l’urgence climatique mettent en lumière les limites des engagements individuels. En France, une récente enquête menée par Kantar souligne une tendance marquante : 28 % des Français se disent motivés par les bénéfices pour leur santé d’une consommation durable, bien avant les préoccupations environnementales ou éthiques. Cette priorité s’explique par une défiance croissante envers l’industrie alimentaire.
Selon une autre étude dévoilée au Salon international de l’alimentation (SIAL) à Paris, 74 % des consommateurs mondiaux perçoivent l’alimentation comme un risque potentiel pour leur santé, une hausse de 4 points en deux ans. Ces inquiétudes poussent les Français à privilégier des produits naturels, sans conservateurs, sans additifs, ni sucre, correspondant à leur vision du « manger sain« . Ce mode d’alimentation, plébiscité par 77 % de la population française, devient un socle pour définir la durabilité.
Le prix, un frein à l’engagement responsable
Si les Français affichent une volonté d’adopter une consommation durable et responsable pour leur santé, cette aspiration se heurte souvent à des réalités économiques. L’étude révèle que 58 % des répondants citent le coût élevé des produits durables comme principal frein à leur adoption. Ce constat reflète une fracture entre le désir de changement et les contraintes budgétaires. Bien que 60 % de la population française souhaitent s’investir davantage dans des pratiques écoresponsables, seuls 44 % parviennent réellement à le faire. Le pouvoir d’achat demeure donc un facteur clé pour se lancer dans la consommation durable à grande échelle.
L’anti-gaspillage, une réponse à portée de main
Pour pallier les obstacles financiers, de nombreuses familles françaises misent sur l’anti-gaspillage alimentaire. Une majorité de 69 % identifie cette pratique comme une composante essentielle de l’alimentation et la consommation durable. En adoptant des gestes simples, tels que l’optimisation des courses alimentaires ou la réutilisation des restes, 49 % des ménages s’efforcent de limiter les pertes. Ces efforts contribuent à réduire l’impact environnemental tout en offrant une alternative économique accessible.
La méfiance envers les marques, une autre contrainte pour mieux consommer
Un autre défi réside dans la relation de confiance entre consommateurs et entreprises. Selon l’étude, 69 % de la population française estiment que les marques se préoccupent avant tout de leurs profits, reléguant leurs engagements environnementaux à de simples arguments marketing. Cette perception nourrit une certaine inertie dans les comportements d’achat responsables. Pour inverser cette tendance, les entreprises doivent renforcer leur transparence et prouver la sincérité de leurs démarches écoresponsables. Un effort nécessaire pour encourager des pratiques de consommation durable.
Des consommateurs plus motivés ailleurs
Si les Français adoptent une approche prudente de la consommation durable, d’autres régions du monde semblent plus enclines à investir dans ces pratiques. Aux États-Unis, en Chine et en Inde, 65 % des consommateurs se disent prêts à payer davantage pour garantir la qualité et la durabilité des produits, contre seulement 49 % en France. Ce contraste illustre une différence culturelle et économique dans la perception des priorités, et met en lumière la nécessité d’initiatives adaptées à chaque marché.
Avec ETX / DailyUp