Le gouvernement français a annoncé la mise en place d’une prime de 100 euros à la fin de l’année 2022 pour les trajets quotidiens en covoiturage. Cette incitation financière a vraisemblablement accéléré cette pratique, bien qu’il soit nécessaire de faire plus d’efforts pour la généraliser.
De plus en plus d’automobilistes utilisent les plateformes de covoiturage
Le gouvernement a publié récemment des chiffres relatifs au covoiturage dans l’Hexagone. Ceux-ci démontrent une accélération de cet écogeste chez les Français, même si les efforts à fournir demeurent nombreux pour que cette pratique devienne une habitude. Quoi qu’il en soit, le plébiscite de ce nouveau mode de déplacement s’expliquerait par la mise en place de la prime de 100 euros octroyée aux automobilistes par le Gouvernement.
Au début du mois de juillet 2023, les données font état de 130 000 nouveaux conducteurs qui font des trajets sur les plateformes. Ces chiffres démontrent que le nombre de trajets a doublé sur les 6 premiers mois de l’année, comparé à 2022.
Les trajets longue distance ont du succès
Les plateformes ont enregistré plus de 5 millions de trajets réalisés en covoiturage en France sur les 6 premiers mois de 2023. Il apparaît aussi que les trajets longue distance se soient fortement développés au cours de cette période. L’Observatoire constate ainsi que les axes autour d’Ile-de-France, de Rouen, entre Annecy et la Suisse, ainsi que Nice et Monaco, sont les plus empruntées par les covoitureurs.
Pour autant, cette pratique n’est pas encore adoptée au quotidien par les automobilistes. Ils déclarent moins de 30 000 trajets en moyenne pour 100 millions de déplacements en voiture chaque jour, pour les courses, l’école et le travail. Il convient de noter que beaucoup de trajets sont en plus informels.
Le gouvernement promeut ce mode de déplacement
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher estime que ce mode de déplacement constitue un bon moyen pour faire des économies de carburant. La mise en place de l’incitation financière a d’ailleurs été réalisée par son ministère dans le cadre d’un plan de 150 millions d’euros. Le gouvernement, quant à lui, a mis en œuvre un plan de lutte contre la fraude à la prime et a renforcé les mesures pour identifier les covoitureurs. Les campagnes de bannissements des fraudeurs ont également été lancées. Toutes ces actions, visant à promouvoir ce mode déplacement, seront renforcées dans les mois qui suivent.
Les modalités d’application de la prime
Pour bénéficier de l’incitation financière sous forme de prime que le gouvernement propose grâce à ce mode de déplacement, il faut remplir quelques conditions. Celles-ci portent sur l’obligation d’être domicilié en France, de justifier d’une assurance auto en cours de validité et de publier au moins 3 trajets en 3 mois sur une plateforme agréée par l’État. Il est, enfin, nécessaire de parcourir une distance inférieure ou égale à 80 km.
La prime est versée via les plateformes sous la forme d’un versement progressif de 25 euros après le premier trajet, puis de 75 euros suite au 3ème trajet, si celui-ci est réalisé dans un délai de 3 mois.
Les avantages de cette pratique au quotidien
Ce mode de déplacement présente de nombreux avantages sur le plan économique, environnemental, logistique et social. D’un point de vue économique, il permet aux conducteurs de réduire leurs coûts de transport en partageant les frais avec les passagers, ce qui peut alléger la pression sur le budget des ménages. Pour les passagers, cela offre une alternative économique aux transports publics ou à la possession d’un véhicule personnel. En outre, cette pratique contribue à la diminution des embouteillages, réduisant ainsi les coûts économiques associés à la congestion du trafic. Sur le plan environnemental, elle joue un rôle essentiel dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique.
Avec ETX/DailyUp