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Santé : quand la maternité expose aux dangers de la sédentarité 

La maternité est une source de bonheur, mais qui s’accompagne aussi de son lot de défis au quotidien. Une étude établit même un lien entre avoir des enfants et être sédentaire. Être mère exposerait, en effet, aux dangers de la sédentarité, à cause des changements de mode de vie que cela entraîne.

Les femmes ayant des enfants sont davantage susceptibles de ne pas respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière d’activité physique, révèle une étude danoise. Photography zoranm / Getty Images© 

Les dangers de la sédentarité guettent les femmes qui ont des enfants 

Des chercheurs internationaux ont réalisé une étude sur la proportion de mères et de femmes sans enfants qui ne respectent pas les directives internationales en matière d’activité physique au Danemark. Pour mener à bien cette recherche, ils se sont basés sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les scientifiques ont ainsi constaté que les mères Danoises sont plus susceptibles de ne pas s’exercer. Sur les 20 022 femmes incluses dans l’étude, 63,8% des mères ne respectent pas les directives de l’OMS. Selon les auteurs de l’étude, ces dernières ont plutôt tendance à pratiquer des disciplines douces telles que la marche et le vélo. Résultat, elles sont plus exposées aux dangers de la sédentarité par rapport aux femmes qui n’ont jamais accouché.  

Fatigue, manque de soutien social, allaitement…, causent le manque d’activité physique 

La raison formelle pour laquelle les mères n’arrivent pas à se conformer aux recommandations de l’autorité sanitaire en matière d’activité physique n’est pas encore clairement établie. Cependant, les scientifiques lient ce phénomène au manque de temps, au manque d’énergie, à la fatigue et au manque de soutien social. Les statistiques démontrent d’ailleurs que les femmes ont du mal à donner la priorité à l’activité physique. Les obstacles les plus évoqués sont en lien avec ces différents défis logistiques, sans oublier l’allaitement et le manque de sommeil. Le corps post-accouchement peut aussi freiner certaines femmes, car elles ont du mal à s’y projeter. Elles éprouvent des difficultés à savoir ce qu’elles peuvent et ne pas faire dans ce « nouveau corps » en termes d’exercices physiques.  

Les mères doivent bénéficier d’interventions ciblées en matière d’exercices sportifs 

Face à ces résultats, les scientifiques estiment que les femmes qui ont des enfants doivent bénéficier d’interventions ciblées pour optimiser leur niveau d’activité physique. 

Pour l’auteure principale de l’étude, Solvej Videbæk Bueno, il est important de se concentrer sur ce groupe au Danemark, dans la mesure où 60 000 femmes y accouchent par an. Cela fait donc un nombre conséquent de personnes qui risquent de ne pas se conformer aux directives de l’autorité sanitaire en matière d’exercices physiques. Selon cette scientifique, les femmes doivent être la cible d’actions spécifiques pour promouvoir le sport au sein de la population.  

Les recommandations de l’OMS concernant la pratique du sport 

L’OMS considère l’activité physique comme tous les mouvements réalisés durant les loisirs, mais aussi au travail ou pendant les déplacements. Elle conseille ainsi aux adultes de 18 à 64 ans de s’y adonner durant au moins 120 à 300 minutes par semaine. Si cela n’est pas possible, elle recommande de pratiquer une activité physique d’endurance d’intensité soutenue pendant 75 à 150 minutes par semaine. L’intérêt de cette pratique est de pouvoir profiter d’une bonne santé, même si en 2022, un adulte sur quatre ne respectait pas ces préconisations, selon les statistiques. Les femmes ayant des enfants feraient probablement partie des personnes qui ne peuvent suivre ces recommandations.  

Pourquoi est-il dangereux d’être sédentaire ? 

Même s’il est causé par la fatigue, le manque d’activité physique impacte à la fois le corps et l’esprit. Passer de longues heures assis augmente le risque de développer des maladies chroniques comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et l’obésité. En effet, l’absence d’activité physique régulière ralentit le métabolisme, favorisant l’accumulation de graisse corporelle. Elle peut aussi entraîner une augmentation du stress, de l’anxiété et de la dépression. Les études montrent que les femmes sédentaires sont plus susceptibles de souffrir de douleurs articulaires et musculaires, en particulier au niveau du dos et des jambes. Pour contrer ces effets, il est essentiel d’intégrer des activités physiques dans la routine quotidienne.  

Avec ETX/DailyUp 

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