Le musée Dataland, dédié à l’art généré par l’intelligence artificielle, ouvrira ses portes à Los Angeles fin 2025. Ce projet ambitieux est porté par Refik Anadol, un artiste numérique turco-américain.
Dataland : un concept innovant porté par l’artiste numérique Refik Anadol
Situé dans un complexe culturel proche du MOCA, du Broad Museum et de l’Orchestre philharmonique, Dataland s’étendra sur plus de 1 800 m². Conçu par le cabinet Gensler et la société de conseil en développement durable Arup, le musée vise à réduire son impact environnemental en s’associant à Google pour utiliser des sources d’énergie plus écologiques, un choix motivé par la consommation énergétique croissante liée à l’intelligence artificielle. Dataland mettra en avant les potentialités de l’intelligence artificielle dans l’expression artistique, tout en promouvant une utilisation éthique de cette technologie. Refik Anadol souhaite sensibiliser le public aux bénéfices de l’IA, sans pour autant laisser les machines dominer la créativité humaine.
Musée d’art IA : un lieu pour admirer les œuvres d’art numériques des IA
« Les machines ne devraient pas être les seuls à créer de l’art », affirme-t-il, soulignant l’importance de maintenir une approche humaniste dans l’art, même à l’ère de l’intelligence artificielle. Les premières expositions de Dataland à Los Angeles seront réalisées grâce à un outil open-source, Large Nature Model, qui intègre des données provenant d’institutions culturelles de renom telles que la Smithsonian Institution et le Musée d’histoire naturelle du Royaume-Uni. En combinant art, technologie et nature, ce lieu culturel vise à sensibiliser le grand public aux questions environnementales. Pour l’instant, le lieu reste une institution privée, avec une entrée payante. Toutefois, Anadol n’exclut pas de transformer le musée d’art en une organisation à but non lucratif, à condition de trouver des mécènes.
Intelligence artificielle et création artistique : un marché en pleine floraison
La demande pour l’art généré par l’IA est encore en phase de développement, mais l’intérêt des collectionneurs est croissant. Selon un rapport de l’assureur Hiscox, 29% des collectionneurs envisagent d’acheter une œuvre d’art produite par une IA, bien que seuls 2% aient déjà franchi le pas. Malgré quelques ventes marquantes, comme celle du « Portrait d’Edmond de Belamy » en 2018 chez Christie’s, le marché de l’art généré par l’intelligence artificielle reste encore modeste. Néanmoins, des artistes comme Sougwen Chung et Mario Klingemann, en utilisant l’IA comme médium, contribuent à faire émerger ce secteur. Dataland pourrait bien jouer un rôle clé dans cette évolution en sensibilisant le public et les collectionneurs à l’art créé par les machines.
Avec ETX DailyUp