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Entreprises des gaz renouvelables bas carbone : une filière en plein essor 

Entreprises des gaz renouvelables bas carbone : une filière en plein essor 

20 Fév, 2025

Les entreprises des gaz renouvelables bas carbone en France connaissent une forte croissance. Décryptage des résultats du Baromètre 2025 qui met en lumière une industrie innovante, créatrice de richesses et d’emplois, accélérant la transition énergétique du pays. 

Les entreprises des gaz renouvelables bas carbone : clé de la transition énergétique  

Les entreprises des gaz renouvelables bas carbone se positionnent comme un acteur incontournable de la transition énergétique en France. Selon le premier « Baromètre des entreprises des gaz renouvelables et bas-carbone » réalisé par France Gaz avec Xerfi Specifics et Blunomy, cette industrie en plein essor démontre un fort ancrage territorial et une dynamique de croissance significative. Actuellement, 91 % de la production et 85 % de la valeur ajoutée sont générées sur le sol français, favorisant ainsi la réindustrialisation nationale. 

Ce développement repose sur plusieurs facteurs clés. D’une part, les avancées technologiques dans la production de gaz renouvelables permettent d’améliorer la compétitivité des entreprises françaises. D’autre part, la volonté politique et les incitations gouvernementales, comme les subventions et les aides à l’innovation, favorisent l’essor de ce secteur. En outre, la demande croissante en énergie renouvelable, tant en France qu’à l’international, offre des débouchés prometteurs aux acteurs du marché. 

Résultats baromètre 2025 : un développement territorial et une attractivité renforcée 

Le baromètre 2025 recense 306 entreprises de gaz renouvelables bas carbone. Parmi elles, un tiers ont moins de trois ans, témoignant d’un dynamisme entrepreneurial remarquable. Cette filière compte 1 253 établissements dont 36 % sont implantés dans des communes de moins de 10 000 habitants, illustrant leur contribution à l’économie locale et à l’aménagement du territoire. 

L’implantation de ces entreprises en zone rurale est un levier stratégique pour plusieurs raisons. Elle permet de revitaliser des territoires en manque de dynamisme économique et d’y créer de l’emploi localement. Par ailleurs, ces zones offrent souvent des ressources naturelles propices au développement des technologies liées aux énergies renouvelables bas carbone, comme la biométhanisation à partir des déchets agricoles. En intégrant les enjeux écologiques et économiques, cette industrie s’impose donc comme un moteur du développement territorial durable. 

Une croissance économique durable 

Les entreprises des gaz renouvelables bas carbone affichent une forte progression économique avec un chiffre d’affaires global estimé à 1,1 milliard d’euros, soit un tiers du marché global de la filière. La partie « production » représente les deux tiers restants, avec 2,2 milliards d’euros de revenus. Selon les projections, le chiffre d’affaires du secteur devrait croître de 6,2 % par an jusqu’en 2026. 

Cette croissance repose sur plusieurs piliers : l’augmentation des investissements en infrastructures, l’innovation technologique et l’évolution du cadre législatif qui favorise ces gaz bas carbone. Les grands groupes industriels s’associent de plus en plus avec des start-ups et des PME innovantes pour développer de nouvelles solutions énergétiques. Cette synergie contribue à la diversification des sources d’énergie et à l’amélioration continue des procédés de production. En parallèle, la prise de conscience écologique des consommateurs et des entreprises incite à une adoption massive de ces énergies renouvelables, assurant ainsi un marché en expansion. 

Un marché porteur d’emplois qualifiés 

L’essor des des gaz renouvelables bas carbone, comme les biogaz, est un moteur de création d’emplois industriels en France. Le baromètre recense plus de 2 200 emplois directs, avec une augmentation prévisionnelle de 18,4 % d’ici 2026. Les besoins en recrutement concernent principalement des cadres et des ingénieurs qualifiés. En 2023, l’industrie représentait déjà 11 000 emplois directs et indirects. 

Outre les postes d’ingénieurs et de techniciens, de nombreux autres métiers sont en plein essor dans ce secteur. Les besoins en experts en réglementation environnementale, en chercheurs spécialisés dans les biocarburants ou encore en gestionnaires de projets énergétiques se multiplient. Par ailleurs, les formations spécialisées dans ces domaines connaissent une forte demande, poussant les universités et les écoles d’ingénieurs à adapter leurs cursus. Ainsi, la filière constitue un vivier d’opportunités pour les jeunes diplômés et les professionnels souhaitant se reconvertir vers les métiers de la transition énergétique. 

L’innovation au service de la compétitivité 

Avec 2 % du chiffre d’affaires dédié à la recherche et développement (R&D), les entreprises de la filière se distinguent par leur capacité à innover. Depuis 2011, 400 brevets ont été déposés, notamment dans les secteurs de la méthanisation et des nouvelles technologies comme la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale. Ces innovations sont essentielles pour renforcer la compétitivité et assurer la pérennité du secteur. 

L’innovation joue un rôle crucial dans l’optimisation des performances énergétiques et la réduction des coûts de production. Par exemple, de nouvelles techniques de conversion des déchets organiques en gaz bas carbone permettent une meilleure rentabilité des infrastructures. De même, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets sont désormais intégrés aux installations pour en améliorer la gestion et l’efficacité. Ces avancées positionnent la France comme un leader européen en matière d’énergies renouvelables bas carbone. 

Une expansion internationale prometteuse 

Le savoir-faire français en matière de gaz renouvelables bas carbone s’exporte de plus en plus. Les  équipementiers français gagnent des parts de marché à l’international, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Cette reconnaissance mondiale témoigne de la qualité des solutions technologiques développées en France. 

Les entreprises françaises nouent des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux pour accélérer leur expansion. La France bénéficie également de politiques de soutien à l’exportation, permettant aux entreprises du secteur de se positionner sur de nouveaux marchés. L’expertise hexagonale en matière de méthanisation et de conversion énergétique est particulièrement prisée dans les pays cherchant à diversifier leur mix énergétique et à réduire leurs émissions. 

Source : Syndicat des Energies Renouvelables – https://www.syndicat-energies-renouvelables.fr/wp-content/uploads/presse/28-janv-2025-conference-de-presse-france-gaz-_-communique-de-presse-vfinal.pdf – Publié le 28/01/2025