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Des chercheurs travaillent sur des anticorps monoclonaux pour traiter la fièvre jaune

Des chercheurs travaillent sur des anticorps monoclonaux pour traiter la fièvre jaune

14 Avr, 2023

La fièvre jaune est une maladie causée par un virus qui se transmet à l’homme par une piqûre de moustique. Aujourd’hui, il est possible de se faire vacciner contre cette maladie, cependant, elle ne peut pas être traitée. Des chercheurs étudient un possible traitement par anticorps monoclonaux.

Des anticorps monoclonaux qui attaquent le virus de la fièvre jaune
Des anticorps fabriqués en laboratoires pourraient offrir de nouvelles solutions de traitement. Photography Lightspring / Shutterstock©

Un remède à base contre la fièvre jaune ?

Des chercheurs américains sont en train d’étudier un possible traitement à la fièvre jaune. Cette étude a été publiée dans la revue Science Translational Medicine et concerne plus précisement en une perfusion unique d’anticorps monoclonaux. Une seule injection pourrait aider le système immunitaire à combattre la maladie.

Ce traitement a été conçu sur la base d’autres substances défensives de personnes vaccinées contre le virus. Les scientifiques ont en plus précisément isolé 2, capables de contrôler les variantes du virus impliquées dans les récentes d’épidémie et les ont testées sur le hamster et le macaque rhésus.

Les résultats du test du traitement sur les animaux infectés par le virus

Les animaux ayant reçu la dose d’anticorps monoclonaux ont montré de bons résultats, puisqu’ils n’ont pas développé de maladie. En réalité, ils n’ont montré aucune trace de virus contrairement au groupe qui n’a pas été perfusé. Du point de vue des chercheurs, l’essai a été concluant vu son efficacité sur les animaux. Ils espèrent donc pouvoir réaliser des essais et développer un traitement pour la prochaine épidémie. Ces résultats doivent aussi être confirmés chez l’homme dans le cadre d’un essai clinique. Actuellement, ces substances défensives, cultivées en laboratoire, constituent une piste sérieuse de traitement pour les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées et qui tombent malades ou pour celles qui réagissent au virus.

Le vaccin reste peu accessible dans certains pays

Ce traitement est important, car tous les ans, ce sont 200 000 personnes dans le monde qui sont infectées par ce virus. Il continue également de tuer environ 30 000 personnes par an. Cela s’explique par le fait que la couverture vaccinale reste limitée dans certaines parties du globe comme les zones tropicales et subtropicales de l’Amérique du Sud et de l’Afrique. De plus, le réchauffement climatique peut entraîner une recrudescence des cas, en étendant les zones chaudes et humides, où les moustiques peuvent propager la maladie. À cause de la situation climatique, le taux de mortalité lié à cette maladie augmentera de 25% d’ici l’année 2050 sur le continent africain.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

L’infection par le virus peut être difficile à diagnostiquer, car les symptômes sont similaires à ceux d’autres maladies telles que le paludisme. Les cas graves peuvent entraîner des complications potentiellement mortelles, telles qu’une insuffisance hépatique et une défaillance multiple des organes, d’où l’importance du développement d’un remède. Ses manifestations peuvent varier en gravité, allant d’une maladie bénigne avec des symptômes grippaux à une maladie grave et potentiellement létale entraînant une hausse de la température corporelle, des maux de tête, des douleurs musculaires et des nausées, des vomissements, une jaunisse et des saignements.

Pourquoi certaines personnes ne réagissent pas à l’infection ?

Certaines personnes ne réagissent pas au virus de la fièvre jaune, parce qu’elles ont été vaccinées ou ont déjà contracté la maladie et ont développé une immunité. D’autres peuvent être naturellement résistantes, en raison de leur patrimoine génétique ou de facteurs environnementaux. Des études ont montré que certaines variations génétiques dans le système immunitaire peuvent jouer un rôle dans la résistance naturelle à cette maladie. Par exemple, une étude a identifié une variante génétique chez des individus d’origine africaine qui était associée à une résistance accrue. D’autres facteurs environnementaux, tels que l’exposition antérieure à d’autres virus similaires, peuvent également compter. Cependant, cette résistance naturelle ne garantit pas une protection totale.