Le métier de galeriste est souvent perçu comme glamour, attirant de nombreux jeunes diplômés des écoles d’art. Cependant, il est bien plus exigeant qu’il n’y paraît, nécessitant une grande dévotion et un engagement total.
Galeriste : une enquête menée par Artlogic montre le dessous de l’iceberg
Devenir galeriste implique des sacrifices, tant au niveau personnel que professionnel, et beaucoup sous-estiment ces défis lorsqu’ils se lancent dans cette carrière. Une enquête réalisée par la plateforme Artlogic, spécialisée dans la gestion d’inventaire et des ventes d’art, a interrogé 333 marchands d’art. Parmi eux, 51% affirment avoir du mal à maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les galeristes, notamment ceux basés aux États-Unis et au Royaume-Uni, semblent particulièrement vulnérables au surmenage. Le rythme effréné du marché de l’art, notamment sur le premier marché, pousse ces professionnels à travailler sans relâche, quitte à négliger leur bien-être personnel. Les différences entre les continents sont marquées.
Marché compétitif : un métier artistique qui ne permet pas des longues vacances
Les agents de ce métier artistique qui viennent de l’Amérique du Nord prennent en moyenne moins de vacances que leurs homologues européens. Environ un quart d’entre eux déclarent poser moins de dix jours de congé par an, contre seulement 9% en Europe. Ces périodes de repos sont généralement prises en août ou en décembre, des moments clés en raison des foires d’art et autres événements importants pour les ventes. Le rôle de galeriste dans ce marché ultra-compétitif ne se limite pas à la simple gestion d’une galerie. Il s’agit également de développer un réseau, de participer à des foires, de suivre les tendances du marché, et d’être constamment à la recherche de nouveaux artistes prometteurs.
Vente d’œuvre d’art : un processus plus long qui n’inquiète pas forcément
La concurrence est rude et les ventes d’œuvre d’art peuvent parfois prendre beaucoup de temps à se conclure pour un galeriste. Selon l’enquête, 61% des galeristes estiment que les transactions sont plus longues à finaliser qu’il y a cinq ans, bien que la majorité soient conclues en moins d’un an. Malgré ces contraintes, de nombreux galeristes restent optimistes. Plus de 62% pensent qu’ils auront suffisamment de temps pour remplir leurs obligations au cours des 12 à 18 prochains mois. Néanmoins, l’avenir reste incertain pour certains, qui s’inquiètent de ne pas pouvoir tout gérer avec efficacité. Le métier de galeriste, aussi passionnant soit-il, impose donc une réflexion profonde sur l’équilibre à trouver entre l’exigence professionnelle et le bien-être personnel, surtout dans un secteur en constante évolution.
Avec ETX DailyUp