9 Juil, 2019
Boire de l’alcool au tout début de la grossesse peut avoir des répercussions sur la formation de l’embryon et du placenta. C’est ce qu’indique une étude réalisée par des médecins australiens sur des rats de laboratoire. Les femmes enceintes devraient donc éliminer complètement les boissons alcoolisées.
L’exposition à l’alcool est tout aussi néfaste en début de grossesse
L’on savait déjà que la consommation d’alcool par la mère lors de la grossesse cause divers dégâts organiques et neurologiques chez le fœtus. Cette fois, de nouvelles recherches suggèrent qu’une exposition prénatale aux boissons alcoolisées affecte également la croissance du placenta. Cela peut par la suite nuire au bon développement du fœtus et résulter en un bébé en insuffisance pondérale à la naissance.
L’embryon est sensible aux boissons alcoolisées
Pour en arriver à ces conclusions, les médecins ont administré un liquide composé de 12,5 % d’alcool à des rats femelles en gestation. Ces mammifères ont été observés entre 4 jours avant et 5 jours après la conception. La capacité de l’embryon à s’implanter dans l’utérus, ainsi que celle des vaisseaux sanguins à se former dans le placenta, a ensuite été étudiée au début de la grossesse.
C’est à partir de ces observations que les chercheurs ont découvert qu’une exposition prématurée à l’alcool pouvait altérer la croissance du bébé au stage embryonnaire. Ils ont constaté une baisse de 17 % de la taille normale des embryons et une réduction de 32 % de la formation des vaisseaux sanguins. Résultat, les fonctions placentaires, notamment le transport des nutriments de la maman au bébé pendant la grossesse, sont réduites.
L’alcoolisation fœtale et ses effets sur le bébé
La prise de l’alcool pendant la grossesse affecte considérablement le bébé. Ce dernier peut subir un retard de croissance, des déformations des organes externes et internes, ainsi que des problèmes d’intégration sensorielle et d’apprentissage.