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Imitations low-cost : les jeunes n’en sont pas friands en France 

Les imitations low-cost de produits de luxe, aussi connues sous l’appellation de dupes sont présentes dans de nombreux secteurs : mode, beauté, loisirs, alimentation, etc. Elles envahissent les marchés et ont du succès auprès de la jeune génération européenne, sauf celle qui vit en France.

Les jeunes Français se passionneraient beaucoup moins pour les dupes que leurs homologues européens, révèle un rapport. Photography Pixel-Shot / Shutterstock© 

La tendance des imitations low-cost de produits de luxe 

Cela fait quelques années que les imitations low-cost de produits de luxe envahissent les marchés. Les experts ont constaté l’explosion de ce marché au cours de l’année 2023, les produits étant de plus en plus nombreux et faisant l’objet d’une visibilité importante sur les réseaux sociaux. Sur Snapchat, TikTok et Instagram, les socionautes partagent leurs bons plans en matière de dupes d’articles de mode, de parfums et de soins. Les hashtags dupe et dupes comptent aujourd’hui respectivement 6,2 milliards et 3,6 milliards de vues sur TikTok. Même les voyages de luxe ont droit à leurs dupes ! Une étude démontre que ce sont surtout les jeunes consommateurs canadiens et américains de 13 à 39 ans qui possèdent le plus de copies de produits de luxe.

Les Français sont moins emballés par les dupes 

Si en Europe, deux tiers des jeunes de 13 à 39 ans ont déjà acheté au moins une dupe, les Français, eux, sont plus réticents à cette idée. Une étude menée par le cabinet Ypulse met en évidence le fait que 48% des jeunes Français ne se sont pas encore procuré de copies d’articles de luxe. Ce qui est loin d’être le cas des Espagnols (77%), des Italiens (70%), des Allemands (69%) et des Britanniques (65%). Les résultats de cette étude dévoilent aussi la raison de cette hésitation à acheter des répliques à bas prix. Il semblerait que les Z et les milléniaux résidant dans l’Hexagone valorisent plus l’artisanat et le savoir-faire ainsi que les articles de qualité par rapport aux autres européens. 

En France, la qualité des articles de mode prime avant tout 

Le rapport du cabinet YPulse dévoile que moins de 50% des jeunes consommateurs Français sont motivés à privilégier un prix bas à la qualité. Même en ayant conscience que certaines répliques sont de bonne facture, ils demeurent attachés au luxe en raison de leur culture. Effectivement, la valeur d’un achat de produit luxueux est plus reconnue en France qu’ailleurs en Europe. En conséquence, les jeunes Français pensent que quelle que soit la qualité d’une dupe, celle-ci ne remplacera jamais l’article de luxe qu’elle imite. Enfin, l’étude révèle que plus de la moitié de ces consommateurs ont le sentiment de trahir la marque d’origine en achetant des répliques.  

Les jeunes rechignent moins à acheter des répliques de voyages pas cher 

Les jeunes Français manifestent une attitude intéressante envers la consommation, distinguant leur approche des articles de mode de luxe de celle du tourisme. Alors que beaucoup ne veulent pas acheter des dupes d’articles de mode de luxe à bas prix, ils semblent être moins réticents à opter pour des alternatives en matière de voyages. Ces « destinations dupes » offrent une expérience similaire à leur projet de départ, mais avec un coût beaucoup plus abordable. Ces alternatives, bien que moins connues, offrent des expériences riches et authentiques, souvent à des prix plus avantageux pour la qualité proposée.  

Attention à l’impact environnemental de ces articles 

L’essor des dupes de produits de luxe soulève des préoccupations significatives en matière d’impact environnemental. Certaines de ces imitations low-cost, produites à moindre coût, peuvent être fabriquées dans des conditions qui ne respectent pas les normes éthiques, humaines ou écologiques. La surproduction est également une conséquence notable de la forte demande de ces copies sur le marché. Cela nuit à la durabilité de la chaîne de production. Enfin, les dupes à bas prix, bien qu’attirants pour les consommateurs soucieux de leur budget, peuvent éclipser les labels éthiques qui luttent pour maintenir des normes élevées de responsabilité sociale et environnementale. 

Avec ETX/DailyUp 

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