Le jour du dépassement marque un seuil crucial dans la gestion des ressources planétaires. Dès le 1er août, l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut renouveler en une année, ce qui reste très préoccupant.
Jour du dépassement : un déficit écologique qui avance chaque année
Cette date, connue sous le nom de jour du dépassement, symbolise l’impact de nos modes de vie sur l’environnement et l’urgence de la crise écologique. Chaque année, le Global Footprint Network calcule cette date en évaluant la biocapacité de la planète et l’empreinte écologique de l’humanité. Le jour du dépassement illustre ainsi la vitesse à laquelle nous épuisons les ressources naturelles. Depuis les années 70, le jour du dépassement a avancé de décembre à l’été. En 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, il a été repoussé au 22 août, mais en 2023, il est revenu au 2 août. Malgré ce recul temporaire, il reste crucial de réduire notre empreinte écologique pour retarder le jour du dépassement.
Échéance variée : l’équilibre des écosystèmes n’est pas le même pour tous
Selon le Global Footprint Network, il faudrait déplacer cette date de 19 jours par an jusqu’en 2030 pour atteindre une réduction de 43 % des émissions de carbone par rapport à 2010. Le jour du dépassement varie d’un pays à l’autre. En 2024, le Qatar a épuisé ses ressources dès le 11 février, tandis que l’Équateur et l’Indonésie atteindront cette limite le 24 novembre. En France, le « jour du dépassement » est tombé le 7 mai, mettant en lumière les inégalités dans la consommation des ressources. Cette date, au-delà de son symbolisme, invite à une prise de conscience collective. La notion de jour du dépassement s’accompagne de l’idée de limites planétaires, des seuils écologiques à ne pas franchir pour maintenir un équilibre durable.
Limites planétaires : plusieurs indicateurs permettent d’identifier les excès
Le Stockholm Resilience Center a identifié neuf de ces déficits écologiques, dont six sont déjà dépassées : le changement climatique, le cycle de l’eau douce, l’érosion de la biodiversité, les cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, la déforestation, et la pollution chimique. Deux autres, l’acidification des océans et l’augmentation des aérosols sont sur le point d’être franchies. Le jour du dépassement reste un indicateur puissant de notre consommation excessive et des menaces pesant sur l’avenir de la planète. En reconnaissant cette réalité du jour du dépassement, nous pouvons mieux comprendre l’urgence d’adopter des modes de vie plus durables et de respecter les limites planétaires.
Avec ETX DailyUp