5 Août, 2019
Une étude scientifique parue dans The American Journal of Clinical Nutrition fait le lien entre la néophobie alimentaire et les pathologies cardiaques. Selon les recherches des scientifiques, la peur de goûter de nouveaux aliments favoriserait les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.
Qu’est-ce que la néophobie alimentaire et comment conduit-elle aux maladies cardiovasculaires ?
Dès la petite enfance, les parents répètent aux enfants qu’il faut manger tout ce qui se trouve dans l’assiette, principalement les légumes. Les scientifiques approuvent ce raisonnement, et rappellent l’importance d’une alimentation équilibrée pour prévenir certains troubles de santé comme les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Par définition, la néophobie alimentaire est tout simplement la peur de goûter à certains aliments. Si ce phénomène touche principalement les enfants, il peut durer à l’âge adulte.
Chez les adultes, la néophobie alimentaire cause une certaine limitation au niveau de l’assiette, les personnes concernées ne favorisant que la consommation de produits qu’elles connaissent. Cela entraîne non seulement des carences, mais aussi une exclusion sociale dans bien des cas. Les maladies cardiovasculaires ne sont également pas à éviter chez les personnes souffrant de néophobie alimentaire.
Étude scientifique : néophobie alimentaire, risques cardiaques et diabète de type 2
Selon cette étude scientifique, les personnes souffrant de néophobie alimentaire ne consomment pas assez de fibres, de protéines et d’acides gras mono-insaturés. À l’opposé, elles ont parfois une mauvaise alimentation et consomment beaucoup de graisses saturées et de sel. Chez ces adultes (âgés entre 25 et 74 ans), les scientifiques ont constaté un taux plus élevé de marqueurs inflammatoires. Indépendamment de l’âge, du sexe et du poids, l’étude scientifique a permis d’observer que la néophobie alimentaire fait grimper les risques de contracter des maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.
Ces résultats viennent renforcer l’idée que la clé contre la prévention des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 réside dans l’alimentation, et aussi l’éducation à instaurer dès l’enfance. Ils soulignent que « les facteurs héréditaires et notre génotype ne déterminent que notre prédisposition à la néophobie alimentaire ». Ce sont l’éducation et l’orientation en matière de mode de vie à l’âge adulte qui permettront à l’individu d’avoir une alimentation équilibrée, rappelle l’un des auteurs de cette étude scientifique axée sur la néophobie alimentaire et les maladies cardiovasculaires.
L’exercice physique en prévention des maladies cardiovasculaires
Comme indiqué plus haut, la néophobie alimentaire est un facteur de risque cardiovasculaire. La clé pour prévenir les maladies cardiovasculaires réside donc dans notre hygiène de vie, qui devrait également inclure l’exercice physique. La pratique d’une activité physique régulière permet en effet de limiter ses risques de développer des maladies cardiovasculaires coronariennes (au niveau des artères coronaires).
Le sport fait d’ailleurs partie du traitement de l’infarctus du myocarde, de l’insuffisance cardiaque stable et de certaines cardiopathies congénitales. Il faut toutefois souligner que le maintien d’un poids idéal et l’arrêt de la cigarette doivent venir complémenter ces mesures préventives des maladies cardiovasculaires.