Sur internet, Zara occupe désormais une place importante sur le marché de la seconde main. Cela peut cependant mener à la rupture entre les sites de revente et les géants de la fast fashion. Avec des millions d’articles à la clé, ces grandes marques de mode pourraient engendrer une surconsommation.
La seconde main pourrait pousser les consommateurs à acheter encore plus d’habits
La seconde main représente une alternative durable qui permet d’éviter l’achat de vêtements neufs : T-shirt, jupe, legging, jeans, pantacourt, blouson, pull, etc. Il faut savoir que depuis le début de la pandémie, la vente d’articles d’occasion et de vêtements de mode usagés connaît un grand succès. Devenue incontournable pour les jeunes générations, la seconde main a néanmoins certaines limites.
S’il est indéniable que la seconde main présente des avantages, cela pourrait conduire à la surconsommation dans certains cas. Le fait est que les consommateurs n’hésiteraient plus entre deux tailles. Ces derniers pourraient même ne pas porter qu’une seule ou deux fois les habits qu’ils ont achetés. C’est parce qu’ils peuvent les revendre plus facilement sur internet. En témoigne la présence de marques de mode abordables qui bénéficient actuellement d’une grande popularité sur internet.
Internet : Zara, la marque devient très populaire sur les sites de revente
Le site de couponing Savoo a publié un rapport traitant spécifiquement du marché des vêtements sur internet, que Women’s Wear Daily (WWD) a récemment relayé. Cette étude a en effet révélé que Zara serait la marque la plus vendue sur les sites de revente. Aujourd’hui, l’enseigne compte jusqu’à 670 000 annonces sur les sites les plus populaires, et encore cela n’inclut pas les friperies physiques.
La première marque du groupe Inditex semble s’imposer sur plusieurs plateformes de seconde main. Depop, une application particulièrement populaire auprès des Z, propose, par exemple, plus de 439 696 produits et vêtements de marque Zara. Cependant, on peut aussi trouver de nombreux articles de la marque sur les meilleurs sites tels qu’eBay, Asos Marketplace et Vestiaire Collective.
Fast fashion : Vestiaire Collective veut interdire les grandes marques de mode
C’était pendant le Black Friday que Vestiaire Collective a fait trembler les acteurs de la fast fashion. Lors de cet évènement, le site de revente d’articles de luxe n’a pas caché son intention de bannir les grandes marques de prêt-à-porter en faveur de la seconde main. Ce choix est principalement motivé par la nécessité de lutter contre la consommation excessive de produits de qualité médiocre.
À noter que la plupart de ces vêtements sont envoyés à la décharge alors qu’ils n’ont même pas encore été portés. D’après le rapport, Zara n’est pas la seule marque célèbre présente sur les plateformes de seconde main. Nike, Adidas, H&M, Victoria’s Secret, Asos, Levi’s, Louis Vuitton, Gucci et Chanel font aussi partie des marques préférées des internautes si l’on tient compte du nombre d’annonces publiées.
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Pourquoi la vente de vêtements d’occasion peut-elle causer la surconsommation ?
Reste maintenant à savoir pourquoi la seconde main peut éventuellement inciter les consommateurs à remplir leur garde-robe, ce qui pourrait provoquer une surconsommation. Cela peut s’expliquer, d’une part, par le fait que les prix de vente des produits d’occasion sont accessibles au grand public. D’autre part, les plus jeunes ont besoin de renouveler fréquemment leur dressing pour être toujours à la mode. Ce sont en fait les deux principales motivations qui poussent la société vers la surconsommation, ce qui place le problème écologique au second plan.
Avec ETX/DailyUp