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Les seniors sont sensibles à la pollution de l’air

Les seniors sont sensibles à la pollution de l’air

12 Juil, 2020

La pollution de l’air impacte la santé des seniors sur le long terme, c’est ce que révèle une nouvelle étude scientifique du Harvard T.H. Chan School of Public Health. Elle est même à l’origine de décès précoce chez les plus de 65 ans.

Les effets de la pollution sur les seniors étudiés

Pour ces recherches, les scientifiques se sont penchés sur des données concernant plus de 68,5 millions de seniors de nationalité américaine issus du programme d’assurance santé fédéral Medicare. Ils ont étudié leur exposition aux particules fines PM2,5 (moins de 2,5 microns de diamètre) en fonction de leur code postal et des informations relatives à la pollution dans plusieurs villes américaines. D’autres facteurs comme l’IMC (indice de masse corporelle), la consommation de tabac ou encore l’ethnicité des seniors ont aussi été pris en considération.

Santé : les particules fines associées au décès précoce

Lors de leurs recherches, les chercheurs ont trouvé que la pollution aux particules fines était associée à un risque plus élevé de décès précoce chez les seniors. Les résultats parus dans la revue Science Advances révèlent qu’une réduction du taux de pollution aux PM2,5 à un seuil de 10 μg/m3 pouvait permettre d’abaisser le risque de mortalité de 6 à 7 % chez les seniors de plus de 65 ans.

Pollution, les seniors voient leur sante decliner avec les particules fines

La pollution associée au décès précoce chez les seniors © olando_o / IStock.com

Or, actuellement, les États-Unis disposent d’un standard de qualité de l’air de 12 μg/m3 par an, ce qui est plus élevé que les 10 μg/m3 recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé. Si l’Amérique parvenait à faire reculer ce volume, 143 257 seniors pourraient être sauvés, précisent les auteurs de cette étude.

La pollution atmosphérique, un problème omniprésent

La pollution de l’air est omniprésente et accentuée par le trafic routier. En France, les millions de véhicules en circulation sont à l’origine d’un tiers des rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, dont les particules fines. Lorsque celles-ci se retrouvent dans l’appareil respiratoire, elles causent de nombreuses maladies respiratoires comme l’asthme. Elles sont également liées aux maladies respiratoires et à un risque accru de cancer du poumon.