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L’homéopathie, une médecine douce de plus en plus controversée

Bien qu’elle soit la médecine douce la plus populaire, l’homéopathie n’en reste pas moins controversée par certains professionnels de santé, qui doutent de son efficacité. D’ailleurs, l’homéopathie risque de ne plus être remboursée par la Sécurité sociale à l’avenir. L’avis définitif de la Haute Autorité de santé (HAS) est en effet attendu cette semaine. En attendant le verdict, retour sur cette médecine douce reposant sur des médicaments homéopathiques pour soigner des maladies au travers de thérapies médicinales. 

Homéopathie : origines et concept de cette médecine douce 

L’homéopathie fait partie des nombreuses médecines douces qui existent, au même titre que l’aromathérapie, la phytothérapie, l’ayurvéda, les thérapies corporelles, l’ostéopathie, la réflexologie, ou encore l’acupuncture.  Les origines de cette médecine douce remontent à la fin du 18e siècle. L’homéopathie est en effet un concept créé par un médecin allemand nommé Samuel Hahnemann. Il s’agit d’une médecine douce partant du principe que ce qui déclenche les maladies peut également aider à les traiter et servir de mesure préventive. Ceux qui y ont recours, les homéopathes, sont d’avis que cette méthode thérapeutique stimule le corps afin qu’il se soigne lui-même. 

Les principes des thérapies basées sur les médicaments homéopathiques 

L’homéopathie est une médecine douce reposant sur trois fondements, dont le principe de similitude. Il consiste à traiter le patient avec des médicaments homéopathiques (plantes médicinales, substances animales ou minérales) déclenchant les mêmes symptômes que les maladies concernées. Le deuxième principe de l’homéopathie est le suivant, les doses infinitésimales, qui reposent sur la dilution. Les produits médicamenteux sont en effet dilués et agités plusieurs fois afin qu’ils ne soient plus toxiques, tout en gardant leur puissance. Les thérapeutes prônant cette médecine douce traitent leurs patients avec des substances diluées à 1 % plusieurs fois. 

Le troisième principe de l’homéopathie est l’individualisation. Dans les grandes lignes, cela signifie que cette médecine douce ne se focalise pas uniquement sur les symptômes, mais sur le patient dans son ensemble. Soulignons que les médicaments homéopathiques sont disponibles en vente libre en pharmacie, et ce, sans ordonnance.

L’homéopathie est une médecine douce holistique très pratiquée en France 

D’après un sondage Ipsos pour trois laboratoires homéopathiques, 58 % des Français ont déjà essayé des médicaments homéopathiques. Ceux qui se tournent vers l’homéopathie peuvent en effet se faire rembourser à hauteur de 30 %. En 2018, 126,8 millions d’euros liés à cette médecine douce ont été remboursés en France, selon l’Assurance maladie. Une somme peu conséquente, si l’on prend en compte les 19,6 milliards d’euros dépensés pour les remboursements de tous les traitements confondus. 

Essayez l’homéopathie, une médecine douce originaire d’Allemagne © Philippe HUGUEN / AFP

Bien que l’homéopathie ne soit pas reconnue comme une véritable spécialité médicale dans l’Hexagone, il s’agit tout de même d’un secteur bien représenté. En effet, cette médecine douce représente de 3 200 emplois directs. L’un des leaders mondiaux de l’homéopathie, Boiron, est également basé en France, soit à Lyon.

Homéopathie : des thérapies pour quelles maladies ? 

L’homéopathie est notamment efficace dans le traitement de maladies chroniques ou aiguës (en réponse à des symptômes spécifiques comme un aphte ou une infection ORL– oreille, nez, larynx). Cette médecine douce peut aussi être un remède contre le stress. Cependant, elle ne guérit pas des maladies plus graves comme le cancer. Néanmoins, les thérapies de cette pratique alternative peuvent être utilisées en complément de la chimiothérapie pour soulager les malades.

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