La lutte contre le cancer progresse dans le secteur médical. C’est durant le congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago que les avancées les plus remarquables ont été mises en évidence par les chercheurs et les médecins oncologues. Voici ces progrès :
Des vaccins en faveur de la lutte contre le cancer
L’une des avancées notables en matière de lutte contre le cancer est le vaccin. En effet, dans la communauté médicale, on parle de plus en plus des vaccins thérapeutiques qui font l’objet d’essais et de progrès technologiques importants. De nombreuses études préliminaires mettent en lumière ce nouveau type de traitement destiné à guérir les cancers du poumon et de l’ORL, mais aussi le glioblastome ou papillomavirus humain qui est associé à divers autres cancers. L’Institut Curie a récemment présenté son vaccin thérapeutique anti-HPV-16 contre les cancers ano-génitaux. La biotech Transgene quant à elle, réalise un essai sur des vaccins personnalisés conçus avec des outils d’intelligence artificielle et par séquençage individuel des tumeurs.
Le vorasidénub, le nouveau médicament contre les tumeurs au cerveau
Le vorasidénub est un traitement potentiel qui permettrait d’améliorer l’espérance de vie des patients qui souffrent de gliome. Cette efficacité a été prouvée par un essai clinique de phase 3 dirigé par le laboratoire français Servier. Il s’agit d’un médicament à avaler tous les jours qui contient une molécule dont l’action consiste à bloquer l’activité d’un enzyme qui fait progresser certains cancers de cerveau. Ces derniers sont d’ailleurs particulièrement difficiles à traiter. Cette thérapie ciblée évite la progression de la maladie durant 27,7 mois, tandis que le placebo a empêché une progression pendant 11,1 mois. Elle constitue aussi une avancée thérapeutique depuis 20 ans pour les tumeurs cérébrales.
L’osimertinib, un traitement contre les cancers opérables du poumon
Les cancers du poumon font partie des plus mortels, mais il semblerait qu’un médicament développé par le laboratoire AstraZeneca pourraient changer la donne. Appelé osimertinib, ce comprimé administré quotidiennement parfois en complément de la chimiothérapie démontré son efficacité. Les résultats d’un essai clinique ont démontré que le médicament a réduit de moitié la mortalité avec 5 ans de recul, ce qui représente l’une des plus grandes avancées dans le domaine. La consolidation des résultats obtenus avec l’osimertinib devrait entraîner un changement des pratiques et amener les experts à réaliser des tests systématiques de la mutation (EGFR).
Le ribociclib, le nouveau comprimé de Novartis
Le ribociclib, développé par Novartis, est un médicament qui a prouvé son efficacité dans le traitement des cancers de stade précoce. Comme l’osimertinib, il s’agit d’un comprimé qui cible spécifiquement les protéines CDK4 et CDK6, qui sont impliquées dans la régulation de la croissance des cellules cancéreuses. Les résultats des études cliniques ont montré que l’ajout du ribociclib à l’hormonothérapie améliore significativement les résultats chez les patients souffrants de cancers du sein de stade avancé. Il permet de retarder la progression de la maladie et d’augmenter la survie sans progression. Les essais cliniques évaluant l’utilisation du ribociclib dans le traitement des cancers à un stade précoce sont encore en cours, mais les premiers résultats semblent prometteurs.
Les facteurs prédisposant à cette maladie
Les cancers sont une maladie complexe et multifactorielle, dont le développement est influencé par de nombreux facteurs prédisposants. Parmi ceux-ci, la composante génétique joue un rôle essentiel. Des mutations génétiques héritées peuvent augmenter significativement le risque d’en développer certains types. Cependant, il est important de noter que la prédisposition génétique n’est pas le seul facteur en jeu. Les facteurs environnementaux, tels que l’exposition aux agents cancérogènes, jouent également un rôle crucial dans le développement du cancer. Même si des médicaments comme l’osimertinib ou le vorasidénib existent, une approche globale de la prévention devrait prendre en compte ces multiples facteurs pour réduire le fardeau de cette maladie dévastatrice.
Avec ETX/DailyUp