27 Oct, 2023
Selon une étude réalisée aux Etats-Unis, les meilleurs quartiers à vivre devraient être favorables à la marche à pied. Ils peuvent réduire le risque de cancers chez la femme. L’aménagement urbain jouerait ainsi un rôle clé pour une meilleure santé mentale et physique.
La nature, un atout essentiel des meilleurs quartiers
La symbiose entre l’homme et la nature révèle son ampleur à travers les recherches scientifiques, soulignant les bienfaits immenses de cette connexion. Une étude menée aux États-Unis en 2022 a mis en lumière les qualités des meilleurs quartiers pour résider. Parmi ces caractéristiques, l’abondance d’arbres et de végétation semble être un atout majeur, favorisant un mode de vie qui prolonge notre existence. Cependant, les avancées les plus récentes ne se limitent pas là. Elles nous révèlent comment les parcs et les espaces verts peuvent influer positivement sur nos cellules, retardant ainsi le processus inéluctable du vieillissement. Ainsi, le choix de notre lieu de résidence, comme une villa ou une maison villa avec jardin, revêt une importance capitale. Opter pour les meilleurs quartiers, où la nature s’épanouit, devient une décision stratégique pour une qualité de vie optimale et une durée de vie prolongée.
Les avantages de vivre dans des milieux où il fait bon de marcher
Des chercheurs de l’école de santé publique de l’université de Columbia et de la faculté de médecine de l’université de New York ont récemment dirigé leur attention vers un aspect crucial de l’aménagement urbain pour vivre de manière épanouie : les meilleurs quartiers seraient propices à la marche. Ces zones sont conçues pour encourager l’activité piétonne et physique régulière en offrant une accessibilité aisée pour les marcheurs. Imaginons ces espaces dans la vision de la célèbre ville du quart d’heure, où tous les services essentiels se trouvent à 15 minutes à pied ou à vélo du domicile. Les meilleurs quartiers doivent être bien agencés (les maisons individuelles sont privilégiées), faciliter la vie quotidienne, promouvoir un mode de vie actif et créer des environnements conviviaux. Ils contribuent ainsi au bien-être et à une meilleure santé des résidents, aussi bien cardiaque que vasculaire. Choisir de vivre dans de telles zones peut donc s’avérer être un choix judicieux pour une qualité de vie optimale.
Etats-Unis : comment ces endroits réduisent le risque de cancers liés à l’obésité
Aux États-Unis, les chercheurs à se sont penchés de manière spécifique sur l’influence d’habiter les meilleurs quartiers sur le risque de cancers associés à l’obésité, principalement chez les femmes. Une préoccupation d’autant plus criante à l’heure où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance régulièrement l’alarme concernant la montée en flèche de l’obésité à l’échelle mondiale. Ses implications néfastes sur la santé sont d’autant plus manifestes : risque de diabète, hypertension artérielle, taux de cholestérol élevé, risque de maladie cardio-vasculaire, une mauvaise condition physique générale. Selon cette autorité sanitaire internationale, l’obésité serait à l’origine de treize types de cancer, incluant le cancer du sein post-ménopause et le cancer de l’endomètre. Les résultats de cette étude, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, sont issus d’un suivi de près de trois décennies portant sur 14 274 femmes âgées de 34 à 65 ans, recrutées dans un centre de dépistage du cancer du sein à New York entre 1985 et 1991.
Accessibilité piétonnière : un facteur clé pour une meilleure santé
L’objectif primordial de ces recherches était d’explorer le lien potentiel entre le risque de développer des cancers liés à l’obésité et l’accessibilité piétonnière des meilleurs quartiers où les participantes ont résidé pendant la période d’étude. Cette accessibilité, mesurée par la facilité à se déplacer à pied dans ces zones, s’avère être un élément crucial pour une meilleure santé. Il est important de noter que, à la fin de l’année 2016, 18% des femmes faisant partie de l’observation avaient été touchées par un premier cancer associé à l’obésité.
Parmi ces cancers, le cancer du sein post-ménopausique représentait 53%, suivi du cancer côlon et du cancer du rectum à 14%, et du cancer de l’endomètre à 12%, ces derniers étant les plus courants au sein de l’échantillon étudié. Ces constats soulignent ainsi l’influence significative de l’environnement urbain sur la santé des résidents. Ils mettent en exergue l’importance cruciale des meilleurs quartiers favorables à la mobilité piétonne pour une meilleure santé.
L’étude démontre une réduction des risques de cancer lié à l’obésité
À l’issue d’une étude approfondie, les chercheurs ont mis en lumière un constat probant : vivre dans ces meilleurs quartiers contribue à réduire le risque de développer des cancers du sein, de l’endomètre, cancer colorectal… pour les femmes. Ces conclusions enrichissent le corpus croissant de preuves concernant l’influence déterminante de l’aménagement urbain pour une meilleure santé chez des populations vieillissantes, comme le souligne Andrew Rundle, épidémiologiste et professeur de santé publique à l’université de Columbia.
Dans un communiqué, il souligne l’importance de l’aménagement urbain dans la création de meilleurs quartiers dont l’environnement est propice à la marche régulière, permettant ainsi de pratiquer une activité physique suffisante et régulière tout en réduisant la dépendance à l’égard de la voiture. Cette dynamique peut induire des améliorations significatives dans la prévention des maladies associées à l’obésité, offrant ainsi un avenir plus sain et actif aux résidents de ces meilleurs quartiers bien pensés. Le choix du lieu de résidence, axé sur des critères favorables à l’exercice et à la mobilité, se profile comme un élément clé pour une meilleure santé à long terme.
L’aménagement urbain contribuerait à lutter contre certaines pathologies chez les femmes
Les résultats de l’étude détaillent une corrélation significative : les femmes vivant dans les meilleurs quartiers où il fait bon de marcher, à l’exemple des villes du quart d’heure, présentent un risque de cancer lié à l’obésité inférieur de 26% par rapport à celles résidant dans des zones moins propices aux déplacements à pied. Cette corrélation est particulièrement marquée pour le cancer du sein post-ménopausique. Néanmoins, elle se révèle également, bien que de manière plus modérée, pour les cancers de l’endomètre, de l’ovaire et le myélome multiple.
Ces constats renforcent ainsi l’importance cruciale de l’aménagement urbain dans la lutte contre ces pathologies dévastatrices. Choisir de vivre dans de meilleurs quartiers s’avère être une décision stratégique, non seulement pour améliorer la qualité de vie au quotidien, mais également pour réduire les risques de maladies graves associées à l’obésité. Les meilleurs quartiers, axés sur une accessibilité pédestre optimale, semblent se positionner comme des alliés de poids pour rester en pleine forme.
Avec ETX / DailyUp