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Ménopause : un frein professionnel qui persiste chez les femmes actives

Femme d’une cinquantaine d’annee devant un ordinateur portable
À cause d’un manque de solidarité, les femmes ménopausées se retirent petit à petit de leur travail – Photography izusek / Getty Images©

La ménopause, un phénomène naturel touchant toutes les femmes, reste pourtant un sujet tabou en entreprise. À tel point que de nombreuses salariées, confrontées aux symptômes, se voient pénalisées dans leur carrière.

Ménopause : Maven Clinic a mené l’enquête sur plus de 1000 personnes

Bouffées de chaleur, insomnies, irritabilité ou encore fatigue chronique : ces troubles impactent le quotidien professionnel des femmes, souvent en l’absence de soutien de leur employeur. Une récente étude menée par la start-up spécialisée en télémédecine, Maven Clinic, révèle l’ampleur du problème. Sur 1 050 femmes sondées, dont des millennials et des membres de la génération X, une majorité témoigne des difficultés liées à la ménopause. Pourtant, 60 % des millennials admettent ne pas avoir consulté de médecin à ce sujet. Parmi elles, 29 % évoquent un manque de temps, tiraillées entre leurs responsabilités professionnelles et familiales. Pour certaines, l’idée même de parler de ménopause au travail est perçue comme risquée. Elles craignent d’être jugées ou discriminées, préférant donc le silence.

Frein professionnel : un obstacle de taille de le travail des salariés concernés

Ce silence a toutefois un coût. Selon Maven Clinic, 44 % des millennials et 34 % de la génération X n’osent aborder le sujet de ce frein professionnel. Les conséquences sont lourdes : des femmes réduisent leurs heures de travail, renoncent à des promotions ou démissionnent purement et simplement. Une millennial sur six envisagerait de quitter un poste exigeant à cause des symptômes de la ménopause. Ces décisions impactent non seulement les femmes elles-mêmes, mais aussi leurs entreprises. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une étude parue dans la revue Mayo Clinic Proceedings en 2023 estime que ce phénomène naturel coûte aux entreprises américaines 1,8 milliard de dollars par an en temps de travail perdu. Une perte de productivité considérable qui pourrait être évitée par des aménagements simples.

Manque de soutien : les employeurs pas très solidaires pour les femmes actives

Pour les femmes actives ménopausées, des mesures telles que des horaires flexibles, plus de télétravail ou des congés adaptés pourraient faire toute la différence. D’ailleurs, nombreuses sont celles à affirmer que ces initiatives les encourageraient à rester dans leur poste actuel. Pourtant, rares sont les entreprises qui prennent cette condition en compte dans leur politique RH. Ce manque d’accompagnement conduit à un effacement progressif des femmes concernées dans le milieu professionnel. En somme, la ménopause demeure un obstacle majeur à la carrière des femmes. Il est temps que les entreprises brisent ce tabou pour soutenir leurs salariées et éviter de perdre des talents précieux.

Avec ETX DailyUp

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