Une recherche a révélé la motivation des Français à réduire leurs achats de vêtements, d’accessoires, de chaussures, etc. Ils auraient ainsi tendance à opter pour les produits fabriqués en France et même à éviter certaines marques. Ils veulent agir en faveur d’une mode éthique et durable.
L’urgence climatique motive les consommateurs à une mode éthique et durable
L’industrie de l’habillement a un impact significatif sur l’environnement, avec les 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 qu’elle génère chaque année. Elle produit aussi 4 millions de tonnes de déchets textiles tous les ans en Europe et participe activement à la pollution de la nature. Des changements s’imposent pour réduire l’impact de ce secteur sur la planète et les consommateurs l’ont compris. Aspirant à consommer des produits de mode éthique et durable, les Français participent activement aux efforts nécessaires à l’atteinte de cet objectif avec une meilleure gestion du dressing. Un sondage mené par My OpinionWay révèle les domaines dans lesquels ces derniers concentrent leurs actions.
Le boycott des marques peu éthiques et éco-responsables
Pour de nombreux Français, embrasser une façon de consommer plus responsable signifie faire un choix éclairé des marques auprès desquelles faire leurs achats. Selon les résultats de l’enquête qui a été réalisée auprès de 1023 personnes en France, ils seraient ainsi 68 % et 64% de Français à envisager de boycotter les marques qui ne sont ni éthiques ni éco-responsables. Ces dernières devraient donc prendre soin désormais d’offrir des conditions de travail optimales pour leurs employés. Le processus de fabrication, quant à lui, doit être respectueux pour l’environnement. Un quart des acheteurs en France évitent les marques qui ne respectent pas ces procédés. 27% des consommateurs de leur côté, disent prendre soin de considérer ces critères avant d’acheter des vêtements.
L’achat de seconde main et les dons, de nouvelles habitudes adoptées par les acheteurs
La surconsommation est aussi une des problématiques à résoudre face à l’urgence climatique. Pour y remédier, 63% des sondés avouent avoir déjà réduit leurs achats, tandis que 82% d’entre eux prévoient de s’y atteler également. Toutefois, ce sont surtout les 50-64 ans qui ont adopté cette nouvelle habitude. Chez les jeunes de 18 à 34 ans, il y a davantage une propension à acheter de la seconde main, alors que chez les 65 ans et plus, ils sont uniquement 17% à être passés à l’action.
Pour réduire les déchets, 59 % des répondants à l’enquête déclarent également faire dons des articles qu’ils n’utilisent plus, tandis que 43% optent pour la revente.
Les articles d’occasion sont-ils réellement une option responsable ?
L’achat de produits de seconde main est souvent considéré comme un geste contribuant à réduire les déchets et les émissions de carbone associés à la production d’articles neufs. Cependant, les experts commencent à s’interroger sur le bilan écologique réel de cette tendance. Selon une étude de Cross-Border Commerce Europe (CBCE), le marché de la revente de vêtements d’occasion en ligne devrait doubler celui de la fast fashion d’ici 2030 ! La demande croissante de vêtements d’occasion pourrait effectivement inciter à la surconsommation et à la prolifération de plateformes en ligne dont les procédés peuvent s’avérer peu éthiques.
Un besoin d’outils digitaux pour optimiser l’expérience shopping en magasin
Pour s’assurer que les articles qu’ils achètent en magasin répondent aux critères de durabilité et d’éco-responsabilité, les Français souhaitent pouvoir s’aider du digital. Cela est possible avec des applications comme « Clear Fashion » qui sert à scanner les codes-barres des vêtements pour obtenir des évaluations sur leur durabilité en se basant sur des critères environnementaux, sociaux et éthiques. De plus, certaines marques intègrent des QR codes ou des puces NFC sur leurs produits pour fournir des informations sur leur traçabilité, leurs certifications écologiques et les matériaux utilisés. Qu’ils se fournissent sur les sites d’occasion ou par le biais des dons, ces outils peuvent être très utiles aux consommateurs pour connaître l’impact environnemental et humain de leurs achats.
Avec ETX/DailyUp