19 Juil, 2023
L’intelligence artificielle est une technologie qui a fait ses preuves dans le domaine professionnel. Nombreux sont les salariés qui craignent son essor dans l’entreprise, en y voyant la suppression de leur emploi. Résultat, certains d’entre eux se dressent contre cette technologie récente.
Actualité à écouter
Une enquête dans le monde du travail révèle des postures opposées aux IA
Le site de recherche d’emploi Galssdoor a réalisé une enquête à propos de l’avis des actifs américains sur l’intelligence artificielle dans le monde du travail. Dans ce cadre, 10 000 d’entre eux ont été interrogés et la majorité, soit 80%, ont révélé ne pas souhaiter que cette technologie soit interdite dans l’entreprise. Des divergences d’opinions demeurent cependant, en fonction de l’âge des répondants et de leur secteur d’activité. 28% des salariés de plus de 45 ans souhaiteraient que les entreprises interdisent l’utilisation de ces programmes. De leur côté, seuls 17% des 21-25 ans approuvent cette idée. Par ailleurs, 87% des employés de la publicité et du marketing sont opposés à l’interdiction de l’intelligence artificielle, tandis qu’un tiers des avocats sont pour cette idée.
L’automatisation des tâches ne supprimera pas des emplois
Si les professionnels du droit semblent fermement s’opposer à l’usage de l’intelligence artificielle dans leur secteur, il faut dire que cette technologie a profondément transformé leur activité. Aujourd’hui, des démarches juridiques et administratives sont automatisées grâce à des outils comme ChatGPT par exemple. Loin d’être infaillible, cet agent conversationnel a tendance à inventer des informations. Preuve, s’il en est, que cette technologie n’amoindrit pas la valeur des salariés. En réalité, elle la déplace vers d’autres activités plus complexes. De nombreux rapports, quant à eux, révèlent que l’IA optimisera considérablement la productivité et le PIB grâce à l’automatisation des tâches.
Une technologie qui provoque le technostress chez les salariés
Bien que des rapports dévoilent l’impact positif de l’utilisation de l’intelligence artificielle par rapport à la productivité, les inquiétudes demeurent. Elles se muent d’ailleurs en un nouveau sentiment appelé IA-anxiété chez certains. Dans cet environnement professionnel en perpétuelle évolution, il apparaît que l’avènement de l’IA contribue au mal-être de certains salariés. Il n’en demeure pas moins que l’enquête de Glassdoor a révélé que 83% des salariés du secteur de la santé et 84% de celui du conseil sont favorables à l’utilisation de cette technologie. De l’autre côté, il y a un grand nombre de salariés qui craignent d’être remplacés par la machine.
Les secteurs menacés par l’intelligence artificielle
Le secteur de la fabrication et de la production est l’un des plus susceptibles d’être affectés par l’IA. Les robots et les systèmes automatisés sont de plus en plus utilisés pour accomplir des travaux répétitifs ou dangereux, ce qui réduit le besoin de main-d’œuvre humaine. Les travaux d’assemblage, l’emballage et la logistique sont particulièrement concernés par cette mécanisation croissante. Le secteur des transports est également en train d’être transformé par l’IA. Les véhicules autonomes et les drones sont de plus en plus utilisés dans la livraison et le transport de marchandises. Dans le domaine des services financiers, l’IA peut réduire la demande de certains emplois dans le secteur bancaire et financier qui étaient auparavant effectués par des humains.
Quels sont les autres facteurs d’IA-anxiété ?
L’IA-anxiété ne se limite pas seulement au technostress ou à la peur d’être remplacé par des machines. Il existe d’autres facteurs qui contribuent à cette inquiétude parmi les salariés. L’un des facteurs clé est l’incertitude quant à l’avenir de l’emploi. Les travailleurs peuvent craindre de ne pas être en mesure de s’adapter aux changements induits par cette technologie ou de trouver de nouvelles opportunités d’emploi. L’introduction de l’IA peut entraîner une augmentation de la charge initiale pour les travailleurs. L’apprentissage des nouvelles technologies et des systèmes d’IA peut nécessiter des efforts supplémentaires de formation et d’adaptation, ce qui peut être perçu comme une source de stress et d’angoisse.
Avec ETX/ DailyUp