Depuis janvier, le robot Nao est un visiteur régulier dans une crèche de Lausanne, en Suisse. Avec son allure d’extraterrestre, il est plus qu’un simple visiteur ; il est un compagnon d’apprentissage interactif.
Nao : une visite que les enfants de l’établissement apprécient depuis janvier
Les enfants, assis en cercle sur le sol, écoutent avec enthousiasme ses réponses à leurs questions sur les girafes ou les brocolis. Dans cette crèche suisse nommée Nanosphère, Nao incarne l’avenir de l’interaction entre humains et robots. Tandis que les parents déposent, leurs enfants, Nao, du haut de ses 58 centimètres, les accueillent chaleureusement d’une voix enfantine. Cet automate nouvelle génération se présente comme un voyageur venu d’une autre planète, prêt à échanger avec les enfants dans les semaines à venir. Les réactions sont variées : certains enfants passent devant lui, d’autres lui font signe, le pointent du doigt, ou le touchent avec fascination.
Éducation et profession : des interactions entre les enfants et des automates ?
Olivier Delamadelaine, directeur général d’Educalis, un groupe spécialisé dans l’éducation de la petite enfance se demande si les enfants seront emmenés à travailler avec des robots interactifs dans le futur. La crèche anticipe cette réalité en familiarisant les enfants avec Nao dès leur plus jeune âge. En classe, Eve L’Eplattenier, directrice de l’établissement, et ses 14 élèves s’assoient autour du robot. « Il va vous expliquer plusieurs choses », annonce-t-elle. Le robot, installé sur une table, questionnent les enfants sur leurs goûts alimentaires. Les enfants s’agglutinent autour de ce dernier, certains jouant des coudes pour s’en approcher.
Tendance croissante : United Robotics Groups n’est pas à son premier essai
« Pas de bagarre ! », les avertit Nao, montrant ainsi son rôle de médiateur et d’éducateur. G. Paffi, en master de robotique, programme le robot pour convenir aux besoins de la crèche. Il explique que l’objectif est d’automatiser ce dernier pour qu’il puisse interagir de manière indépendante avec les enfants. Les premiers robots de ce genre ont été commercialisés en 2008 et, depuis, six générations se sont succédé avec 15 000 unités vendues parmi ceux d’United Robotics Groups. Cette version devrait rester plusieurs années dans les crèches Educalis, ses capacités s’améliorant continuellement. Eve L’Eplattenier souligne que l’automate est perçu comme « le petit savant du groupe », un compagnon qui donne des conseils et répond aux questions.
Technologie éducative : la crèche de Lausanne apprécie le robot interactif
Les parents, comme Guillaume Quentin, voient en ce dispositif un outil précieux pour aider leurs enfants à progresser avec les nouvelles technologies. Ils sont curieux de voir comment il s’intégrera dans la vie de la crèche et de leurs enfants. Lorsque vient l’heure pour Nao de rentrer chez lui, chaque enfant lui dit au revoir d’un signe de la main. Le robot, en réponse, les appelle par leur prénom prononce une formule de salutation adaptée aux enfants. Le robot interactif incarne ainsi un futur où la technologie et l’éducation vont de pair, préparant les enfants à un monde de plus en plus automatisé.
Avec ETX DailyUp