La consommation d’aliments moins bien classés au Nutri-Score présente un risque accru de maladies cardiovasculaires. Une étude récente révèle les dangers liés à l’alimentation et souligne l’importance de privilégier des choix sains pour améliorer la santé.
Les aliments moins bien classés, des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires
Conçu pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains, le Nutri-Score est devenu un référentiel incontournable en matière de nutrition. Adopté officiellement en France en 2017 et présent dans plusieurs autres pays européens, cet étiquetage classe les produits sur une échelle allant de A (vert foncé) pour les produits les plus nutritifs à E (orange foncé) pour les aliments moins bien classés. Une récente étude portant sur 345 533 participants répartis dans 7 pays d’Europe confirme qu’une consommation excessive d’aliments moins bien classés accroît les risques de maladies cardiovasculaires. Les produits dont la notation est de D et E sont souvent riches en sucres, en acides gras saturés et en sel, des éléments connus pour favoriser l’hypertension, l’obésité et le diabète de type 2, tous des facteurs de risque pour les pathologies cardiovasculaires.
Une étude d’ampleur pour comprendre les risques de la consommation de ces produits pour la santé
Publiée dans le Lancet Regional Health-Europe, l’étude sur les impacts de la consommation excessive d’aliments moins bien classés repose sur les données de la cohorte EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition). Entre 1992 et 2010, les chercheurs ont observé que 16 214 participants ont développé des maladies cardiovasculaires, notamment des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ces pathologies représentent un poids important pour les systèmes de santé publique et sont influencées par des habitudes alimentaires peu équilibrées. L’étude a pris en compte divers facteurs de mode de vie, comme l’activité physique, le tabagisme et l’IMC, afin de mieux comprendre l’impact spécifique de l’alimentation sur la santé cardiovasculaire.
Alimentation saine : vers une révision du Nutri-Score en 2024
Afin d’améliorer sa pertinence, le Nutri-Score bénéficiera d’une mise à jour en 2024. Les ajustements prévus par le comité scientifique visent à renforcer la cohérence de cet outil avec les recommandations nutritionnelles actuelles. Les nouvelles directives prendront mieux en compte la présence des fibres, la qualité des acides gras et le taux de sel afin de réduire l’incidence des maladies chroniques due aux aliments moins bien classés. Toutefois, bien que largement adopté par plus de 1 400 entreprises en France, son application reste facultative en raison de la réglementation européenne, qui ne l’impose pas sur l’ensemble des produits alimentaires.
Une adoption obligatoire du systèmes d’étiquetage alimentaire en discussion
Face aux risques accrus liés à la consommation d’aliments moins bien classés, de nombreux experts plaident pour une harmonisation au niveau européen. L’initiative Farm to Fork de la Commission européenne pourrait aboutir à une obligation d’affichage du Nutri-Score sur tous les denrées alimentaires, offrant ainsi aux citoyens un outil d’information homogène et fiable. L’harmonisation au niveau de l’Union Européenne pourrait également favoriser l’innovation au sein de l’industrie agroalimentaire en incitant les fabricants à reformuler leurs produits pour améliorer leur notation nutritionnelle.
Source : Inserm – https://presse.inserm.fr/la-consommation-daliments-moins-bien-classes-au-nutri-score-est-associee-a-un-risque-accru-de-maladies-cardiovasculaires/69020/ – Publié le 11/09/2024