29 Oct, 2024
Les gaz à effet de serre méconnus comme le méthane, le protoxyde d’azote et les gaz fluorés contribuent fortement au réchauffement climatique. Leur réduction pourrait freiner ce phénomène.
Le méthane : le second gaz à effet de serre après le CO2 et responsable du réchauffement climatique
Le méthane (CH4) est le second gaz à effet de serre d’origine humaine, juste après le dioxyde de carbone. Si environ 40 % de ses émissions proviennent de sources naturelles, notamment des zones humides, une large majorité, soit 60 %, est liée aux activités humaines. Ces activités incluent l’agriculture (comme l’élevage et la culture du riz), les énergies fossiles (le gaz naturel est du méthane) et les déchets en décomposition. En effet, le CH4 est responsable du réchauffement du climat à environ 84 à 87 fois supérieur que le CO2 sur 20 ans, bien que sa durée de vie soit plus courte.
Ainsi, réduire ses émissions pourrait rapidement atténuer le réchauffement climatique. Malgré les efforts globaux pour limiter ces émissions et l’effet de serre, la concentration de méthane continue d’augmenter rapidement, atteignant aujourd’hui des niveaux 2,6 fois plus élevés qu’à l’ère pré-industrielle. Un renforcement des mesures pour limiter l’effet de serre, comme la réduction des fuites de gaz naturel, pourrait inverser cette tendance.
Le protoxyde d’azote : une substance puissante issue des pratiques agricoles
Le protoxyde d’azote (N₂O), également appelé oxyde nitreux, est un autre gaz à effet de serre extrêmement puissant, dont l’impact est près de 300 fois supérieur à celui du CO2 sur une période de 100 ans. Les principales sources d’émissions de N₂O sont les engrais azotés de synthèse et le fumier en agriculture. D’autres secteurs, comme l’industrie chimique et le traitement des eaux usées, émettent également cette substance.
En 2020, une étude publiée dans Nature révélait une augmentation de 30 % des rejets de N₂O d’origine humaine au cours des quatre dernières décennies. L’amélioration de l’efficacité d’utilisation des engrais pourrait permettre une réduction significative de ces sources de pollution atmosphérique, en particulier dans les zones subtropicales agricoles où la consommation d’azote est élevée.
Les fluorés : une menace invisible aux effets considérables
Les gaz fluorés, regroupant les PFC, HFC et SF6, sont des gaz à effet de serre ultra-puissants, utilisés dans divers équipements de refroidissement comme les réfrigérateurs, les climatiseurs, et dans les infrastructures électriques. Bien que leurs quantités soient faibles, leur potentiel de réchauffement est extrêmement élevé.
Par exemple, le SF6, à effet de serre, présent dans les transformateurs électriques, a un impact de changement climatique 24 000 fois supérieur à celui du CO2 sur une durée de 100 ans. Le Protocole de Montréal a déjà permis une réduction notable de certains polluants comme le CFC qui ont aussi un effet de serre et surtout nuisibles à la couche d’ozone. Plus récemment, l’Accord de Kigali et les politiques de l’UE visent une élimination progressive des HFC, avec pour objectif de supprimer totalement leur utilisation d’ici 2050.
Avec ETX / DailyUp