30 Nov, 2022
Environ 60 % des jeunes adultes déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement sous différentes formes au moins une fois avant l’âge de 21 ans. Notons que les violences numériques sur les réseaux sociaux affectent la santé mentale de ces personnes âgées de 18 à 25 ans depuis la crise sanitaire.
Les chiffres sur le cyberharcèlement des jeunes adultes sont alarmants
Après avoir mené une étude sur les enfants, la Caisse d’Epargne/Association e-Enfance/3018 s’est penchée sur le cas des jeunes adultes, filles et garçons. L’objectif est de déterminer l’exposition de ces derniers à la violence numérique qui constitue un grave danger pour la population jeune en France. Une étude menée par l’Institut Audirep a cependant révélé des chiffres alarmants sur le cyberharcèlement depuis la crise sanitaire. Il s’avère que les victimes de violence en ligne, entre 18 et 25 ans, sont trois fois plus nombreuses que les adolescents, soit 60% contre 20%.
Le nombre des victimes de violences numériques n’a pas changé depuis la crise sanitaire
Justin Atlan, directeur général de l’association e-Enfance/3018, a précisé que les chiffres des victimes de cyberharcèlement et de violences numériques n’ont pas changé depuis le premier confinement de mars 2020. En effet, 90 % des jeunes interrogés estiment qu’ils passent plus de temps sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux depuis la crise sanitaire et la période de confinement. La crise mondiale a, de plus, augmenté les violences faites sur les jeunes internautes. 70 % d’entre eux ont déclaré avoir été plus exposés qu’avant aux risques liés à Internet et aux réseaux sociaux pendant cette période.
Cette génération a appris à gérer seule les réseaux sociaux
L’étude note que cette génération de jeunes est la première à avoir appris à gérer seule les réseaux sociaux et à découvrir le cyberharcèlement. Quant à leurs différents profils, il est difficile d’en déterminer un, selon les experts. Toutefois, les recherches révèlent que les personnes non diplômées et les hommes sont les plus exposés à ce type de violence.
Via l’application de l’association e-enfance/3018, les victimes peuvent en outre présenter des preuves dénonçant la violence afin d’obtenir de l’aide. L’association travaille avec les réseaux sociaux pour combattre la cybercriminalité. En ce sens, 7 000 comptes et contenus haineux sont supprimés tous les ans. Sur les 24.000 appels reçus par l’association chaque année, 60 % sont directement liés au cyberharcèlement. Par ailleurs, les agresseurs utilisent des propos offensants qui ont un impact psychologique majeur chez les jeunes adultes.
Les agressions en ligne entraînent de graves conséquences sur la santé mentale
Malheureusement, le cyberharcèlement a des répercussions importantes sur la santé mentale de ses victimes. En effet, une étude a révélé que 69 % des jeunes adultes souffraient d’insomnie et de manques d’appétit à cause du cyberharcèlement. 49% des victimes ont même avoué avoir eu des pensées suicidaires et 51% ont failli sombrer dans le désespoir.
Si des plateformes emploient différents moyens pour mettre un terme aux violences, les 52 % des jeunes souhaiteraient avoir plus d’aides. Ces derniers ont de ce fait besoin de plus d’informations d’une association de lutte contre le cyberharcèlement. Pour le moment, très peu de jeunes osent porter plainte auprès de l’autorité compétente.