La respiration sifflante est l’un des symptômes de l’asthme. Si, depuis toujours, la consommation de produits laitiers était associée à cette affection, une étude récente vient réfuter cette affirmation. Au contraire, manger du yaourt ou du fromage réduirait le risque d’apparition des symptômes.
Yaourt, fromage, crème…, réduiraient le risque de respiration sifflante
Les chercheurs de l’université des sciences médicales de Shahid Sadoughi ont récemment publié une étude qui contredit toutes les affirmations sur le lien entre produits laitiers et risque d’asthme. Les scientifiques iraniens révèlent que les yaourts, les fromages et les crèmes pouvaient réduire la respiration sifflante. Ils soulignent bien que ces produits laitiers et donc, issus du lait transformé qui possèdent cette action et non pas le lait non transformé. Cette recherche a aussi pris en compte des paramètres comme les habitudes alimentaires uniques de ces sujets. Ils mangent une grande quantité de légumes et de fruits. Ils consomment aussi beaucoup de glucides raffinés, des graisses nocives et d’antioxydants. Cette alimentation est propre à la population du Moyen-Orient.
L’action prébiotique des produits laitiers booste le système immunitaire
Le lien entre asthme et produits laitiers pourrait s’expliquer par l’action prébiotique de ces derniers. En effet, ces aliments stimulent la croissance de bactéries bénéfiques dans les intestins, celles-ci pouvant moduler l’efficacité du système immunitaire. Ce sont notamment les protéines du lait comme la lactalbumine, les immunoglobulines ainsi que les protéines de lactosérum qui assurent cette stimulation. En contribuant à de meilleures réponses immunitaires, ces bactéries aident donc l’organisme humain à se protéger contre des affections comme l’asthme et les allergies.
Toutefois, les chercheurs soulignent que les résultats de leur recherche nécessitent d’être confirmés par des études plus approfondies sur la respiration sifflante.
Les facteurs de risques de l’asthme
Si la consommation de produits laitiers a longtemps été associée aux symptômes de l’asthme, d’autres facteurs entrent en compte dans le développement de cette maladie. Les scientifiques pointent aussi du doigt le tabagisme, l’exposition à certains polluants chimiques, l’allergie au pollen et le stress. Certaines personnes peuvent aussi avoir des prédispositions génétiques à souffrir de cette maladie respiratoire, tandis que chez d’autres, les crises peuvent être déclenchées par le stress. Les recherches sur les potentielles solutions contre cette affection sont importantes, car cette maladie chronique est très répandue. En France, elle affecte quatre millions de patients, incluant à la fois des adultes et des enfants. L’asthme peut être particulièrement invalidant au quotidien.
Découverte de la molécule responsable de cette affection respiratoire
Si les recherches sur les réels effets du yaourt, des crèmes et du fromage nécessitent d’être confirmées, celles concernant l’origine de la maladie avancent. En effet, la molécule responsable a été récemment découverte. La molécule responsable de l’asthme et des rhinites allergiques, connue sous le nom de TL1A, appartient à la famille des alarmines. Émanant des cellules de l’épithélium pulmonaire après une exposition aux moisissures, elle collabore avec l’interleukine 33 pour alerter le système immunitaire sur la présence d’allergènes. Ce processus déclenche une réaction en chaîne inflammatoire orchestrée par les cellules immunitaires. Cette découverte met en lumière le rôle crucial de ces molécules dans la réponse allergique.
L’activité physique adaptée (APA) est recommandée pour les asthmatiques
Si les personnes asthmatiques doivent attendre encore un peu avant d’utiliser le formage en guise de remède contre l’asthme, elles ne doivent pas bouder le sport. Contrairement à une idée reçue selon laquelle l’exercice pourrait aggraver les symptômes, l’Activité physique adaptée (APA) est fortement conseillée. Une fois que l’asthme est bien contrôlé, le patient peut s’engager dans diverses activités physiques, même à haute intensité, sous la supervision de professionnels formés. En effet, l’APA permet de renforcer les muscles respiratoires, facilitant ainsi la respiration et réduisant le travail respiratoire. Elle favorise aussi une meilleure capacité pulmonaire et une tolérance accrue à l’effort.
Avec ETX/DailyUp