24 Fév, 2023
La Saint-Valentin est un jour très attendu par les amoureux et les fleuristes. La situation actuelle ne semble toutefois pas être du côté de ces vendeurs spécialisés cette année 2023. Cela s’explique notamment par la baisse du pouvoir d’achat des clients et par la hausse des charges.
Saint-Valentin : les roses toujours aussi prisées par les amoureux
Selon une étude de Kantar, plus de 60 % des achats de plantes pour la Saint-Valentin sont des roses. En début d’année, ces fleurs sont ainsi deux à trois fois plus chères en raison de la forte demande. Conscients de cette tendance, les fleuristes ont voulu profiter de ce potentiel. Malheureusement, la réalité n’est pas tout à fait pareille d’après Laure Nau, responsable chez « Pétales » à Paris.
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène selon la professionnelle. D’une part, il faut noter que le mois de février n’est pas du tout la saison des roses. Les fleuristes doivent en acheter à prix fort pour assurer la demande. D’autres part, les conditions de production de ces plantes sont aussi préoccupantes. L’approvisionnement et la vente de ces fleurs deviennent ainsi difficiles.
L’environnement au cœur des débats des fleuristes
L’approvisionnement en roses pendant la Saint-Valentin est très coûteux, tant sur le plan financier qu’environnemental. L’émission de France Télévisions, « Sur le front », avait déjà révélé les pratiques controversées de cette filière. L’activité entraîne, en effet, une production de masse à l’étranger, de longs transports réfrigérés, un usage excessif de pesticides et des conditions de travail difficiles.
Pour y remédier, certains fleuristes se tournent désormais vers les fournisseurs français. Cependant, l’Union Nationale des Fleuristes (UNF) note que les fleurs locales ne représentent que 8% de l’offre totale de fleurs dans le pays. Il faut donc être conscient de cette situation afin de trouver des solutions plus durables et rentables. Des débats à ce sujet ont d’ailleurs déjà été organisés en octobre 2022.
L’inflation, le pouvoir d’achat et l’environnement dans le collimateur
Du point de vue rentabilité, la vente de roses durant la Saint-Valentin n’est plus ce qu’elle était auparavant. La baisse notable du pouvoir d’achat des consommateurs se fait nettement ressentir. Selon Philippe Alary, PDG de Rosedor, le prix reste le critère d’achat principal, devant l’esthétique. Cela est d’autant plus vrai en période d’inflation.
Pour Laure Nau, le véritable problème réside dans la forte augmentation des coûts des fournisseurs. Cela a bien évidemment entraîné une baisse d’activité de son entreprise. Du côté de Désirée Fleurs, en revanche, la consommation reste ferme en dépit de la hausse des prix. Cette performance est principalement due à la l’appréciation des clients de l’engagement de la société pour l’environnement.
Différentes fleurs disponibles pour célébrer l’amour
Si les roses sont traditionnellement le choix le plus courant pour la Saint-Valentin, il existe également d’autres options intéressantes à offrir ce jour. Les renoncules, par exemple, se présentent comme d’excellentes alternatives dans cette perspective pour contrer l’inflation. Celles-ci symbolisent l’amour, la passion et le charme. Elles sont d’ailleurs disponibles sous différentes couleurs au choix.
Outre ces plantes, il est aussi possible de noter les anémones, les œillets, les giroflées et le mimosa. Ces fleurs de saison offrent non seulement des doux parfums, mais également un témoignage unique de l’amour. Chaque fleur peut ainsi s’adresser à une personnalité, un couple ou un type de relation bien défini dans cette voie.
Fleuristes : une activité encore rentable selon les statistiques
Selon les chiffres de la Fédération Française des Artisans Fleuristes (FFAF), les périodes de forte activité pour les fleuristes en France sont principalement la fête des mères, la Toussaint, Noël et la Saint-Valentin. En moyenne, ces périodes représentent environ 50% du chiffre d’affaires annuel de ces professionnels.
Cependant, il est important de noter que les chiffres de vente peuvent varier d’un fleuriste à l’autre en fonction de plusieurs points. La qualité du produit, le positionnement tarifaire, la notoriété du fleuriste et son engagement pour l’environnement peuvent influencer cette rentabilité. Il faut aussi tenir compte de l’importance de la concurrence, de la météo et des tendances actuelles.
Avec ETX DailyUp