1 Déc, 2023
L’avènement de l’intelligence artificielle offre de nombreuses opportunités pour les humains à l’heure actuelle. Les chercheurs voient dans cette technologie un moyen de gagner en productivité dans l’entreprise, et même de pouvoir passer à la semaine de quatre jours, dans un futur proche.
Les IA génératives conduiront-elles les travailleurs vers la semaine de quatre jours ?
Les entreprises seraient-elles bientôt en mesure de proposer la fameuse semaine de quatre jours pour leurs employés ? L’intelligence artificielle pourrait rendre cela possible, selon deux études récemment publiées par le Think tank Autonomy sur l’impact de l’usage de l’intelligence artificielle sur les mains d’œuvre britannique et américaine. Les experts y affirment que 28% des travailleurs britanniques pourraient passer de 40 à 32 heures de travail d’ici l’année 2033. En d’autres termes, ils pourraient diminuer leur temps de travail hebdomadaire d’une journée, sans voir leur salaire diminuer. Les chercheurs pensent que cela peut être possible aussi pour 35 millions d’Américains.
Les grands modèles de langages permettraient de gagner en productivité
L’utilisation de l’intelligence artificielle générative, mais également les modèles de langage ou LLM dans le quotidien professionnel des travailleurs leur permettrait aussi d’être plus productifs. Les études précisent même que 71% des actifs aux USA et 88% des Britanniques pourraient réduire leur temps de travail de 10% grâce aux LLM. Ces technologies leur garantiraient des gains de productivité en leur épargnant les tâches répétitives et chronophages. Grâce au temps gagné, ils pourront aussi se focaliser plus sérieusement sur les missions à forte valeur ajoutée qui leur sont confiées. Dans le même temps, ces outils pourraient contribuer à baisser le taux de chômage de masse et les troubles mentaux liés au travail ainsi que les troubles physiques associés au surmenage.
Des outils de travail qui causent des soucis de créativité
Si le déploiement des IA génératives et les LLM sont une solution qui permet aux travailleurs d’améliorer leurs performances, les experts pointent aussi du doigt certaines limites de ces outils. Des chercheurs américains ont mené une expérience scientifique auprès de 750 salariés qui ont utilisé la nouvelle génération d’intelligence artificielle. Ils ont pu constater que l’usage de ces outils ont effectivement facilité les tâches comme la rédaction d’emails, la recherche d’une dénomination pour un produit ou un service ou encore la synthèse de documents. Toutefois, ils sont moins performants pour la résolution de problèmes complexes et limiteraient la créativité des utilisateurs.
Il est important de ne pas dépendre de ces technologies intelligentes
Dans un contexte où l’intelligence artificielle et les grands modèles de langage deviennent de plus en plus omniprésents dans le milieu professionnel, il devient impératif de ne pas créer une dépendance excessive à la machine. Cette utilisation croissante pourrait provoquer de la « flânerie sociale ». Selon ce concept, les individus ont tendance à diminuer leurs efforts au sein d’un groupe, de manière proportionnelle à la taille de celui-ci. Ainsi, les interactions homme-robot pourraient induire une diminution des efforts humains dans le cadre professionnel. Il est crucial de veiller à ce que les travailleurs ne deviennent pas excessivement dépendants des machines. Cette vigilance vise à garantir une collaboration qui ne compromet ni la productivité et ni l’efficacité des équipes.
Une technologie qui menace tout de même de nombreux emplois
L’émergence de l’intelligence artificielle offre des opportunités considérables en matière de productivité, mais elle représente également une menace tangible pour de nombreux emplois. Selon une étude récente, jusqu’à 800 000 emplois sont susceptibles d’être menacés en France en raison de l’automatisation induite par ces outils. Cette menace ne se limite pas à un secteur particulier, touchant une variété de professions avec des degrés de transformation très hétérogènes. Il est devenu crucial pour les acteurs du marché du travail de reconnaître que peu de métiers resteront totalement à l’abri de l’influence de cette nouvelle technologie.
Avec ETX/DailyUp