13 Mai, 2024
Shein compte parmi les enseignes de fast-fashion les plus populaires du marché. Elle a beaucoup de succès en France, notamment à cause de l’inflation. Pourtant, ses pratiques de surproduction et les mauvaises conditions de travail dans ses ateliers sont décriées dans l’Hexagone.
L’enseigne Shein a du succès en France
Largement connu par le grand public pour ses prix abordables, Shein a incontestablement du succès auprès du public français. L’application sur laquelle le client peut acheter et se faire livrer directement ses achats a été fondée en Chine en 2008, tandis que son siège se trouve à Singapour. Les acheteurs peuvent y trouver toutes sortes d’articles à prix très compétitifs comme des robes de chambre à 7 euros, des bracelets à moins de 50 centimes, des chaussures… Une aubaine pour les clients qui y trouvent une solution face à l’inflation ! Néanmoins, le fait que ces produits soient si bon marché n’est du goût de certains à cause du fait que cela encourage la surproduction textile et l’hyper-consommation.
Un projet de loi vise à limiter l’attractivité de la marque de fast-fashion
Même si cette mode pas chère trouve son public dans l’Hexagone, le législateur envisage de réduire la marge de manœuvre de l’enseigne. L’Assemblée nationale a adopté en mars une proposition de loi visant à réduire l’attractivité de ses produits dont la production est jugée excessive. Il convient en effet, de noter que les collections de la marque sont renouvelées très rapidement, contrairement à la haute-couture qui se limite aux quatre saisons. De plus, il s’avère que l’entreprise utilise aussi des produits chimiques toxiques, en plus de sous-payer ses sous-traitants. Le Sénat doit donc trancher sur l’adoption de ce texte, mais la marque se défend de toutes ces accusations.
L’entreprise de prêt-à-porter accusée de surproduction
Le quotidien The Wall Street Journal a informé que l’enseigne de fast-fashion aurait réalisé 23 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 800 millions de bénéfices en 2022. L’entreprise a très peu d’invendus dans ses entrepôts et n’est pas soumise aux mêmes risques et coûts de production que les autres grands groupes comme Zara. Par ailleurs, elle se baserait sur certaines pratiques afin d’éviter de surproduire, même si beaucoup considèrent déjà qu’elle le fait. La marque repose sa stratégie sur le lancement des nouveaux produits en petites quantités. Dès lors que les clients démontrent un intérêt pour ces nouveautés, elles sont aussitôt réapprovisionnées et sont rapidement mises sur le marché auprès de ses milliers de fournisseurs.
Certaines marques l’accusent de plagier leurs produits et collections d’habits
Outre les accusations de surproduction et de maltraitance envers ses ressources humaines, Shein est également sous le feu des critiques en raison d’accusations de plagiat.
Un exemple récent est l’affaire où Uniqlo l’a accusé d’avoir copié la forme d’un mini-sac. Cette affaire a pris une tournure juridique lorsque Uniqlo a déposé plainte contre la marque au Japon en janvier. De son côté, l’entreprise de prêt-à-porter nie catégoriquement toute implication dans des actes de plagiat. Pour certains observateurs, il s’agit moins de contrefaçons que de dupes, soit des imitations low-cost d’articles de luxe.
Une mode pas chère promue par les influenceurs
La marque de fast-fashion doit une partie de son succès en France et dans d’autres contrées à sa stratégie astucieuse de collaboration avec des influenceurs. Elle fait le choix judicieux de travailler avec des influenceurs qui sont perçus comme des personnes ordinaires plutôt que des célébrités de renom. En mettant en avant des influenceurs « de la vie quotidienne », l’entreprise renforce son image de marque accessible et accessible à tous. Ces influenceurs partagent leur expérience avec les produits de manière naturelle et authentique, ce qui suscite l’engagement et la confiance chez leurs followers. Cette stratégie a contribué à la croissance de la notoriété de la marque et à l’augmentation de sa clientèle.
Avec ETX/DailyUp