La série documentaire « Social Studies » propose une plongée intime dans l’adolescence à l’ère des réseaux sociaux. Répartie en cinq épisodes d’une heure, elle révèle à quel point cette période de vie déjà complexe est encore plus difficile à traverser dans un monde dominé par les algorithmes.
Social Studies : les effets négatifs des réseaux sociaux sur la génération Z
Social Studies, dirigé par la réalisatrice américaine Lauren Greenfield, arrive à un moment où les inquiétudes sur les dangers des réseaux sociaux augmentent de part et d’autre de l’Atlantique. « Social Studies » se penche sur la vie de plusieurs adolescents de Los Angeles, qui ont accepté de partager le contenu de leurs smartphones sur une année scolaire. Grâce à cette approche unique, la série dresse un constat inquiétant : les réseaux sociaux semblent avoir des effets majoritairement négatifs sur ces jeunes, tout en étant presque incontournables dans leur quotidien. Les adolescents interviewés pour « Social Studies » expriment des sentiments contradictoires. Beaucoup, comme Sydney, qui cherche désespérément à accumuler des « likes » sur Instagram, sont conscients des pressions induites par ces plateformes.
Vie numérique : les faces cachées de l’adolescence et la perception du paraître
Jonathan, un autre adolescent, se retrouve désemparé en voyant les « stories » de ses amis acceptés dans des universités prestigieuses, tandis que Cooper est affectée par des contenus encourageant l’anorexie. Dans « Social Studies », les jeunes témoignent de leur mal-être face à ces réseaux tout en admettant leur dépendance avérée. Une jeune femme confie que bien des adolescents « se sentent comme de la merde » à cause des réseaux sociaux, sans savoir comment s’en passer. Le documentaire explore également l’effet des réseaux sur la perception de soi, avec des scènes montrant comment les jeunes modifient leurs photos avant de les poster, ou l’influence de contenus explicites sur leur vie intime.
Série documentaire authentique : laisser les jeunes s’exprimer sur la surconnexion
« Social Studies » se distingue par son absence de voix off et son refus de juger. Lauren Greenfield a choisi de laisser les adolescents eux-mêmes raconter leur histoire, sans l’intervention d’experts en psychologie ou en informatique. Comme elle le souligne, « les vrais experts, ce sont les ados ». Ce choix donne à « Social Studies » une authenticité saisissante. Bien que le documentaire ne soit pas alarmiste, il met en lumière une génération en pleine crise face à la surconnexion. Le cas d’Ivy, une adolescente qui tente de quitter les réseaux sociaux avant d’y retourner, illustre cette difficulté. « Social Studies » montre aussi des aspects positifs, comme une adolescente transgenre qui trouve du soutien en ligne. Ainsi, « Social Studies » reflète la complexité des réseaux sociaux pour la génération Z.
Avec ETX DailyUp