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Dans les Baléares, les autorités en quête de solutions au surtourisme 

L’archipel des Baléares est un coin de paradis prisé par les touristes en quête de soleil et de plage dans la Méditerranée. Tous les ans, des dizaines de millions de visiteurs envahissent les petits villages, ce qui exaspère les habitants. Les autorités cherchent donc des solutions au surtourisme.  

Fin mai, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les trois îles principales de l’archipel (Majorque, Minorque et Ibiza) pour réclamer des mesures plus efficaces contre le surtourisme. Avec un slogan: « nos îles ne sont pas à vendre ». Photography jan van der Wolf / Getty Images<© 

Des solutions au surtourisme s’imposent face aux flots de touristes dans les Baléares 

Le tourisme de masse est un problème auquel les habitants de l’archipel des Baléares sont confrontés durant la haute saison touristique. En 2023, ce spot aurait accueilli 17,8 millions de visiteurs ! Pourtant, ce chiffre augmentera probablement cette année. Pour la présidente de la région, Marga Prohens, la limite est franchie. Cette dernière argumente en faveur d’un tourisme plus adapté à la vie des habitants. D’ailleurs, face à la grogne de la population, le gouvernement régional a mis en place un comité d’experts chargé d’établir une feuille de route retraçant les solutions au surtourisme. L’objectif est de trouver un équilibre entre la quiétude des habitants et une activité touristique rentable. À noter que le tourisme constitue 45% des sources de revenus de l’archipel.  

Nuisances, incivilités…, quand le tourisme de masse nuit à la population 

Si les autorités tiennent tant à régler le problème du tourisme de masse dans les Baléares, c’est parce que les habitants ont élevé la voix. La fin du mois de mai a vu l’organisation d’une manifestation contre le tourisme de masse sur les trois îles principales. Plusieurs milliers d’habitants y ont participé et exprimé leur ras-le-bol quant aux nuisances causées par les touristes dans les villages. À Binibeca Vell, un petit village de Minorque par exemple, les visiteurs se bousculent pour prendre des photos. Résultat, il accueille 800 000 touristes chaque année, alors qu’il ne compte que 200 habitants ! Ces visites occasionnent du bruit et des incivilités. Certains visiteurs salissent les murs avec leurs chaussures, tandis que d’autres vont jusqu’à ouvrir les portes des maisons pour regarder l’intérieur. 

Une fréquentation qui nuit aussi à l’accès aux logements pour les habitants 

Le tourisme de masse dans les Baléares a aussi un impact négatif sur l’accès au logement pour certains habitants. En raison de la demande touristique croissante, de nombreux appartements destinés à la résidence permanente ont été transformés en locations touristiques. Cette conversion réduit l’offre de logements disponibles pour les habitants locaux, rendant difficile, voire impossible, pour certains de trouver un endroit abordable où vivre. Les prix des loyers augmentent, poussés par la concurrence entre les touristes prêts à payer plus pour des séjours de courte durée. Cette situation crée une pression économique sur les résidents qui voient leur coût de vie augmenter sans que leurs revenus suivent la même tendance.  

Les autorités annoncent des mesures  

Les autorités locales ont pris de nombreuses mesures pour répondre au besoin de tranquillité des habitants. Dans plusieurs villes de Majorque et d’Ibiza, il est désormais interdit de vendre et de consommer de l’alcool après 21h 30. À Palma de Majorque, il est même question d’interdire bientôt, les nouvelles locations touristiques. De même, la mairie projette de limiter l’accostage des bateaux de croisière. À Ibiza, les autorités envisagent aussi de durcir les règles qui encadrent les party boat. Une mesure de limitation d’entrée des voitures y a également été mise en place. Les copropriétaires à Binibeca Vell, quant à eux, ont mis en place une limitation d’accès aux ruelles entre 11 h et 20 h. Ils souhaitent même soumettre au vote des habitants une interdiction de visite du site aux touristes.  

D’autres bonnes pratiques à envisager pour préserver ces sites touristiques 

Certaines bonnes pratiques peuvent aussi être envisagées pour limiter les conséquences du tourisme de masse dans les Baléares. Promouvoir des activités écoresponsables est une première étape essentielle. Il est possible de réduire la pression sur les écosystèmes locaux en encourageant les visiteurs à participer à des excursions de faible impact environnemental. De plus, favoriser les hébergements chez l’habitant plutôt que les hôtels peut aider à mieux répartir les bénéfices économiques du tourisme et à renforcer les liens entre visiteurs et résidents. Enfin, des campagnes de communication permettent d’éduquer les visiteurs afin qu’ils ne commettent plus d’incivilités lors des visites.  

Avec ETX/DailyUp 

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