27 Jan, 2023
Pour limiter les effets de la crise climatique et atteindre la neutralité carbone, les chercheurs proposent que les producteurs d’énergies fossiles procèdent au captage de CO2 émis par leurs produits. C’est ce qui a été avancé dans le journal Environmental Research Letters récemment.
Captage de CO2 : responsabilité des producteurs d’énergies fossiles
Dans un article publié d’Environmental Research Letters, l’étude menée par des chercheurs avance qu’il est peut-être temps de responsabiliser l’industrie du pétrole, du gaz et du charbon par rapport à l’importance d’éliminer le dioxyde de carbone. Le captage du CO2 par ces producteurs d’énergies fossiles permettrait de faire évoluer la lutte contre la crise climatique. Pour le professeur Myles Allen, co-auteur de cette étude, la seule manière de stopper le réchauffement climatique est de parvenir à mettre sous terre une tonne de dioxyde de carbone pour chaque tonne générée par l’utilisation des énergies fossiles. Pour cela, la responsabilité élargie des producteurs (REP) déjà appliquée en France pour certains secteurs, devrait être étendue au secteur de la production d’énergie fossile.
Viser la neutralité carbone et lutter efficacement contre la crise climatique
La politique environnementale actuelle se fixe comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Si des efforts sont déjà constatés par rapport à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, cette mesure demeure insuffisante face aux enjeux climatiques. Pour le Giec par exemple, le captage de CO2 est une étape obligatoire pour le monde entier. Les chercheurs, eux, estiment qu’une des solutions est de contraindre les producteurs d’énergies fossiles à procéder au captage de CO2, et ce massivement.
Des moyens amplement suffisants selon les chercheurs
Les auteurs de l’étude affirment que l’industrie du fossile dispose des moyens nécessaires pour créer des installations de captage de CO2. Ancien d’ExxonMobil et co-auteur de l’étude, Hugh Helferty pense que les producteurs d’énergies fossiles sont parfaitement capables de reprendre le dioxyde de carbone, à la source ou en le recapturant dans l’air. Leurs moyens sont suffisants, mais il leur manque le modèle financier et la motivation, a lancé ce dernier. Précisons que le captage de CO2 est déjà en œuvre, mais à une petite échelle. La plus grande installation localisée en Islande de capture du dioxyde de carbone ne parvient à supprimer en un an que ce que les hommes laissent échapper en seulement une seconde. Avec un financement adéquat et une participation des industriels, la mission serait beaucoup plus facile.
Avec AFP