1 Sep, 2023
Le Trouble du Spectre de l’Autisme touche environ un nouveau-né sur 100 en France et ce nombre est en constante augmentation. Les enfants TSA peuvent avoir des difficultés à s’intégrer à la société et à bénéficier d’une qualité de vie optimale. Sport et autisme est un projet qui vise à y remédier.
Sport et autisme : une solution pour assurer l’inclusion sociale des enfants TSA
Les jeunes autistes éprouvent souvent des difficultés à avoir des interactions sociales et à communiquer, en raison de leur handicap. Il s’agit d’un véritable défi de santé publique dans un contexte où le nombre de nouveaux nés atteints du trouble augmente d’année en année en France. Face à cette situation, des experts envisagent l’activité physique comme une solution pour accompagner les enfants TSA. En plus des atouts des sports pour le corps, ils pourraient aussi optimiser leur inclusion sociale et ils font même l’objet d’un projet intitulé sport et autisme, porté par la doctorante Olivia Collet avec l’ONG Play International. Dans ce cadre, elle collabore aussi avec les laboratoires VIPS et LP3C.
Le jeu sportif et l’activité physique garantissent une meilleure qualité de vie
Pratiquer une activité physique régulière permet aux enfants TSA de se développer sur le plan sensoriel, cognitif, moteur et même psychologique. Ce projet a été mis en place suite au constat que la pratique sportive leur était également bénéfique sur le plan social en diminuant les comportements difficiles et stéréotypés, comme les balancements. Ces derniers sont particulièrement présents chez les personnes souffrant de ce trouble. Elle aiderait également les personnes autistes à adopter le comportement adéquat selon chaque situation donnée. Grâce à cet effet bénéfique, elles peuvent développer des compétences sociales nécessaires à la communication, à la participation et aux relations interpersonnelles.
Quelles disciplines privilégier ?
Les disciplines sportives les plus indiquées pour les enfants TSA sont celles qui incluent les jeux et la coopération avec d’autres participants. Elles leur permettent de se lier avec d’autres personnes en leur apprenant à les respecter, mais aussi à respecter leur espace personnel. La pratique sportive ne doit cependant pas les obliger à interagir ni impliquer de la pression avec des règles trop nombreuses auxquelles se conformer. Il est, de ce fait, important de faire la distinction entre les activités collectives et les sports coopératifs. Si les premières induisent la notion de compétition, les secondes impliquent la coopération et l’échange entre tous les participants, afin d’atteindre un objectif commun.
Adapter les séances afin de prendre en compte le trouble autistique
Pour que la pratique sportive soit bénéfique aux jeunes autistes, elle doit être adaptée de manière à répondre aux besoins spécifiques de ces individus. La première étape consiste à prendre en compte leurs préférences sensorielles et leurs sensibilités, car certaines textures, sons ou lumières peuvent être inconfortables ou perturbants. Les activités doivent être proposées dans des environnements calmes et structurés, en évitant les stimuli excessifs. L’encadrement par des professionnels formés est essentiel. Ils devront être capables de créer des programmes individualisés et opter pour un jeu sportif qui prennent en compte les compétences, les intérêts et les besoins de chaque personne autiste.
Le nombre de cas en augmentation en France
Les projets portant sur l’amélioration de la qualité de vie des personnes autistes découlent aussi du fait que de plus en plus de cas sont constatés. Cette détection est influencée par une combinaison de facteurs complexes. Tout d’abord, une plus grande sensibilisation et une meilleure reconnaissance des troubles du spectre autistique ont conduit à une détection plus précise et à un diagnostic précoce. De plus, les critères de diagnostic se sont élargis, englobant un éventail plus large de symptômes et de degrés de sévérité. Des recherches suggèrent qu’une combinaison de prédispositions génétiques et d’expositions environnementales pendant la grossesse ou les premières étapes du développement pourrait contribuer au risque de développement du trouble.
Avec ETX/DailyUp