18 Août, 2023
Les conséquences néfastes de la consommation des produits du tabac sont largement connues du grand public à l’heure actuelle. Celles liées au vapotage, par contre, le sont moins. Une étude récente vient toutefois lier des symptômes respiratoires au fait de vapoter, surtout chez les jeunes.
Le vapotage est une habitude qui semblerait attirer les Français
Le vapotage désigne le fait d’inhaler la cigarette électronique, un substitut aux produits du tabac traditionnels que sont les cigarettes. En France, cette pratique semblerait attirer, puisque Santé Publique France fait état plus de 4 Français sur 10 qui l’auraient déjà expérimenté en 2022. En 2021, ce sont 38, 7% de cette population, âgée de 18 à 75 ans, qui était encline à tenter l’expérience. En 2022, 5,5 % des adultes du même âge déclarait vapoter au quotidien, contre 5% en 2021 et 2,5% en 2016. Ces données démontrent une hausse de l’attrait pour la cigarette électronique et poussent les scientifiques à s’intéresser de près aux effets de la consommation de ce produit sur le long terme.
Les jeunes et les adolescents s’exposent à des troubles de la respiration
Dans une recherche récente sur la santé respiratoire de jeunes étudiants âgés en moyenne de 17 ans, les scientifiques américains ont révélé un lien avec des symptômes respiratoires et le fait de vapoter. L’étude a été réalisée sous la forme d’un questionnaire adressé à 2 097 étudiants au sujet de leur consommation de produits du tabac et ses effets sur leur respiration. L’e-cigarette et les cigarettes ont été inclus dans ces produits. Les résultats de l’étude ont finalement révélé que les vapoteurs et surtout les jeunes adultes, présentaient une respiration sifflante et un essoufflement. Les chercheurs ont aussi constaté un risque de respiration sifflante plus élevé à hauteur de 81 % chez les utilisateurs d’e-cigarettes par rapport à ceux qui n’en utilisent pas.
Les e-cigarettes affectent-elles les poumons des vapoteurs ?
L’étude a permis d’observer certains signes d’inconfort respiratoire chez les vapoteurs, mais leur prévalence variera d’une vague à l’autre. Des signes liés à la bronchite ont également été régulièrement mentionnés durant les vagues d’enquête. Cependant, il convient de préciser que les jeunes ayant signalé ces effets ont aussi mentionné consommer des cigarettes et du cannabis en plus de la cigarette électronique. Cette information vient affaiblir les associations observées par les scientifiques entre l’e-cigarette et les symptômes respiratoires. De plus, l’étude se base sur des questionnaires déclaratifs et auto-évaluatifs et non pas sur des recherches approfondies.
Un risque de tabagisme ultérieur redouté chez certains consommateurs
À ce jour, bien que des débats persistent, des études scientifiques ont révélé certains effets néfastes du vapotage, notamment sur la santé pulmonaire et cardiovasculaire. Des recherches ont signalé des préoccupations sérieuses quant à l’impact sur les jeunes, pouvant les exposer à des risques accrus de tabagisme ultérieur. Les liquides utilisés dans les e-cigarettes, quant à eux, peuvent contenir des substances chimiques nocives, dont certaines peuvent se dégrader en composants potentiellement toxiques lorsqu’elles sont chauffées et inhalées. Les éventuels effets à long terme de cette habitude sur la santé cardiovasculaire et pulmonaire nécessitent encore des études plus poussées.
Un substitut utilisé comme aide au sevrage tabagique
L’efficacité de la cigarette électronique en tant qu’outil de sevrage tabagique fait débat dans la communauté scientifique. Bien que certaines études suggèrent que l’e-cigarette pourrait potentiellement aider certains fumeurs à réduire ou à cesser leur consommation de tabac traditionnel, les preuves scientifiques à ce jour ne sont pas concluantes. Des travaux ont montré qu’une proportion de fumeurs avait réussi à réduire leur consommation de cigarettes en utilisant des e-cigarettes, mais le taux de sevrage complet était similaire à celui des fumeurs qui n’en usaient pas. Certaines études ont aussi soulevé des préoccupations que cette méthode pourrait maintenir la dépendance à la nicotine, sans parler du risque de tabagisme ultérieur chez les jeunes et les adolescents.
Avec ETX/ DailyUp