30 Juin, 2023
L’upcycling est une pratique qui se popularise de plus en plus auprès des marques de mode. Elle permet de revaloriser des objets destinés à la décharge en matières premières préexistantes. La marque Rave View en a d’ailleurs fait sa spécialité en revalorisant le linge de maison en vêtements de luxe.
Des vêtements de luxe fabriqués avec du linge de maison
Rave View est un label qui a été fondé à Stockholm en 2017. Il est connu pour avoir inscrit l’upcycling dans son ADN, notamment en proposant des vêtements de luxe fabriqués à partir de linge de maison. La première collection de la marque de mode, conçue essentiellement avec des draps, s’est fait remarquer récemment dans le secteur. Grâce à cette dernière, le label fait partie des premiers à se développer sur la base de la revalorisation de linge de maison. Il faut d’ailleurs savoir qu’en fin 2022, il s’est associé au constructeur automobile Škoda pour créer des habits avec des pièces automobiles usagées. Dans ce cadre, la marque a utilisé les sièges et les ceintures de sécurité.
Des collections de prêt-à-porter fabriquées à partir de matériaux existants
Si le label suédois Rave View est qualifié parmi les pionniers dans la pratique de l’upcycling, d’autres marques s’y sont aussi engagés. De nouveaux acteurs engagés dans ces pratiques de mode plus durables ont même émergé après la crise sanitaire afin de promouvoir la durabilité et une économie circulaire. C’est le cas par exemple du label Les Récupérables qui a été l’un des pionniers dans la transformation de linge de maison en habits haut de gamme en France. Il en est de même pour l’atelier de design participatif Patchworkers et du label belge Valalab qui se sont aussi lancés dans ce créneau. La créatrice Alexandra Hartmann quant à elle, se focalise sur les tissus nobles et anciens pour upcycler.
Upcycler pour réduire les déchets et moins recourir aux nouvelles ressources
L’upcycling est une solution usitée dans les secteurs d’activité qui souhaitent privilégier une économie circulaire. Il leur permet de limiter l’envoi des déchets dans les décharges et d’éviter le recours aux nouvelles ressources. Outre le secteur de la mode, celui des cosmétiques et de la joaillerie plébiscitent aussi la revalorisation des déchets. Dans l’industrie de la mode, ce sont aussi les chutes de tissu, les stocks dormants, les déchets alimentaires, les déchets électroniques et même les équipements automobiles qui sont transformés en habits et en accessoires.
En quoi la pandémie a popularisé cette pratique ?
La pandémie de COVID-19 a joué un rôle significatif dans la popularisation de l’upcycling des produits comme le linge de maison dans l’industrie de la mode. Les confinements et les restrictions liés à la pandémie ont entraîné une baisse de la consommation et une prise de conscience accrue des problèmes environnementaux. Les consommateurs ont cherché des alternatives durables et éthiques à la fast fashion, ce qui a ouvert la voie à l’upcycling. Ensuite, la fermeture temporaire des usines de production et des chaînes d’approvisionnement a entraîné une surproduction d’habits non vendus. Les marques et les détaillants ont dû trouver des solutions pour écouler leurs stocks excédentaires, et la revalorisation est devenue une option attrayante pour donner une nouvelle vie à ces articles invendus.
Des grands noms de la mode s’y mettent aussi
Certaines grandes maisons ont également adopté l’upcycling pour créer des collections durables. Cette approche s’inscrit dans une volonté de réduire l’impact environnemental de l’industrie de la mode tout en proposant des produits exclusifs et de haute qualité. Plusieurs marques ont embrassé cette tendance, repensant leur processus de production et utilisant des matériaux recyclés ou récupérés pour créer de nouvelles pièces uniques. Gucci, par exemple, a lancé sa collection « Off the Grid » en 2020. Celle-ci utilise des matériaux durables, notamment du nylon régénéré ECONYL® et du cuir sans chrome. Une autre marque emblématique, Stella McCartney, a collaboré avec Parley for the Oceans pour créer des pièces à partir de déchets plastiques marins.
Avec ETX/DailyUp