31 Mar, 2023
Bien que la jeune génération se sente mieux informée à propos du Sida après la crise sanitaire, des idées reçues continuent de circuler. Elles concernent notamment le mode de transmission de la maladie, mais aussi le traitement et la prévention !
Les jeunes pensent qu’il existe un vaccin contre le VIH
Il n’existe toujours pas de vaccin contre le VIH, bien que la maladie ait été identifiée il y a 40 ans par l’Institut Pasteur. Pourtant, plus d’un tiers des jeunes Français entre 15 à 24 ans n’ont pas conscience qu’elle est la cause de plus de 40 millions de décès dans le monde.
Ils ne semblent également pas se rendre compte qu’aucun vaccin préventif n’existe à l’heure actuelle. Pire, ils pensent, au contraire, qu’il en existe un et cette information continue de circuler.
De fausses informations sur la transmission du virus
Les autres idées reçues concernant le virus portent aussi sur d’autres informations cruciales comme le mode de transmission et le traitement, selon un sondage réalisé après la pandémie. Une autre fausse information selon laquelle une personne séropositive sous traitement peut encore transmettre le virus, et ce, même si le rapport est protégé, a encore la vie dure. De même, des personnes croient que le virus peut se transmettre par la transpiration ou par la salive, lors des embrassades.
À cela s’ajoute le fait que des jeunes croient aussi que la pilule du lendemain, la pilule contraceptive, classique, les produits de toilette intime et même le paracétamol seraient efficaces pour stopper la transmission du virus !
Des idées erronées qui ont des conséquences sur le dépistage et les pratiques sexuelles
Le fait qu’autant d’informations erronées circulent a de graves conséquences. En l’occurrence, le sondage a permis de constater que le dépistage du Sida se fait rare, les personnes sondées croyant que les contaminations diminuent chez les jeunes générations. Cette croyance est fausse, puisque 15 % des Français séropositifs sont âgés de moins de 25 ans.
Les effets de la désinformation se ressentent aussi au niveau des pratiques sexuelles, puisque 71 % des jeunes ayant été sondés déclarent ne pas utiliser systématiquement de préservatif pendant les rapports.
Des discriminations envers les personnes séropositives
Outre le manque de dépistage et les pratiques à risque, la circulation des idées reçues impacte aussi les personnes séropositives. Ces dernières sont discriminées à cause de la croyance selon laquelle elles continueraient de transmettre le virus même sous traitement et que la transmission s’effectue par la transpiration et la salive.
Ce sont autant de raisons que Sidaction soulève pour appeler à la réalisation de campagnes de sensibilisation et à la mise en œuvre des séances annuelles d’éducation à la sexualité à l’école.