La st\u00e9atoh\u00e9patite associ\u00e9e \u00e0 un dysfonctionnement m\u00e9tabolique (MASH<\/strong>) est une pathologie h\u00e9patique qui touche environ 4 \u00e0 6 % de la population adulte mondiale. Cette maladie, souvent consid\u00e9r\u00e9e comme une \u00e9pid\u00e9mie silencieuse, est \u00e9troitement li\u00e9e \u00e0 l\u2019augmentation globale de l\u2019ob\u00e9sit\u00e9 (due \u00e0 la s\u00e9dentarit\u00e9<\/a> et \u00e0 une alimentation de mauvaise qualit\u00e9) et du diab\u00e8te.\u00a0<\/p>\n\n\n\n Son origine r\u00e9side dans l\u2019accumulation de gras dans le foie, un \u00e9tat connu sous le nom de st\u00e9atose h\u00e9patique. Bien que la st\u00e9atose puisse \u00eatre b\u00e9nigne, elle peut \u00e9voluer vers une inflammation chronique, caract\u00e9ristique de la MASH. Si cette inflammation persiste, elle provoque des complications graves telles que la fibrose, la cirrhose, voire un cancer h\u00e9patique, mettant en p\u00e9ril la sant\u00e9 de millions de personnes.\u00a0<\/p>\n\n\n\n Une avanc\u00e9e majeure a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9e par des chercheurs du CHU de Lille, coordonn\u00e9s par le Pr Fran\u00e7ois Pattou dans le cadre du projet RHU PreciNASH. En analysant les donn\u00e9es de 1 800 patients, ils ont identifi\u00e9 deux types distincts de maladie h\u00e9patique<\/strong> chronique grave. Ces r\u00e9sultats, publi\u00e9s dans la revue Nature Medicine, marquent une \u00e9tape d\u00e9cisive dans la compr\u00e9hension de cette maladie complexe.\u00a0<\/p>\n\n\n\n L\u2019\u00e9tude s\u2019est appuy\u00e9e sur six variables cliniques simples : l\u2019indice de masse corporelle (IMC), le taux d\u2019enzymes h\u00e9patiques ALT, l\u2019\u00e2ge, le taux de cholest\u00e9rol LDL, de triglyc\u00e9rides, et d\u2019HbA1c. Ces facteurs ont permis de distinguer 2 groupes de patients ayant des profils biologiques diff\u00e9rents. Cette approche novatrice, bas\u00e9e sur des algorithmes d\u2019intelligence artificielle, ouvre la voie \u00e0 une m\u00e9decine personnalis\u00e9e.\u00a0<\/p>\n\n\n\n L\u2019\u00e9tude a permis de classifier la MASH en deux formes distinctes, chacune ayant des origines et des cons\u00e9quences uniques :\u00a0<\/p>\n\n\n\n Les chercheurs ont \u00e9galement montr\u00e9 que ces deux formes de st\u00e9atoh\u00e9patite associ\u00e9e \u00e0 un dysfonctionnement m\u00e9tabolique \u00e9voluent diff\u00e9remment, soulignant la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019une approche th\u00e9rapeutique adapt\u00e9e \u00e0 chaque profil.\u00a0<\/p>\n\n\n\n Pour faciliter l\u2019identification des deux types de MASH, les chercheurs ont d\u00e9velopp\u00e9 un outil innovant : l\u2019application RShiny. Accessible en ligne, ce programme permet aux cliniciens de classifier les patients selon leur type de MASH en utilisant les six variables cliniques identifi\u00e9es. Bien que cet outil ne soit pas un dispositif m\u00e9dical certifi\u00e9, il simplifie le diagnostic et favorise une strat\u00e9gie de prise en charge personnalis\u00e9e.\u00a0<\/p>\n\n\n\n Le d\u00e9veloppement de cette technologie illustre l\u2019importance croissante des solutions num\u00e9riques en m\u00e9decine. Les praticiens peuvent ainsi anticiper les complications et proposer des traitements cibl\u00e9s, am\u00e9liorant les perspectives pour les patients atteints de st\u00e9atoh\u00e9patite associ\u00e9e \u00e0 un dysfonctionnement m\u00e9tabolique.\u00a0<\/p>\n\n\n\n Cette avanc\u00e9e scientifique ouvre des opportunit\u00e9s prometteuses pour la m\u00e9decine de pr\u00e9cision. En stratifiant les cas de MASH, les chercheurs esp\u00e8rent am\u00e9liorer l\u2019efficacit\u00e9 des traitements. Plusieurs m\u00e9dicaments en d\u00e9veloppement pourraient \u00eatre \u00e9valu\u00e9s sp\u00e9cifiquement selon le type de st\u00e9atoh\u00e9patite associ\u00e9e \u00e0 un dysfonctionnement m\u00e9tabolique auquel ils sont destin\u00e9s.\u00a0<\/p>\n\n\n\n \u00ab Ce travail marque une \u00e9tape importante vers une gestion individualis\u00e9e des patients. En distinguant les m\u00e9canismes biologiques sous-jacents, nous pouvons optimiser les r\u00e9sultats cliniques \u00bb, explique le Pr Philippe Mathurin, h\u00e9patologue impliqu\u00e9 dans l\u2019\u00e9tude.\u00a0<\/p>\n\n\n\n Cette approche personnalis\u00e9e pourrait r\u00e9duire les co\u00fbts de sant\u00e9 et am\u00e9liorer la qualit\u00e9 de vie des patients, en particulier ceux pr\u00e9sentant des formes graves ou complexes de la st\u00e9atoh\u00e9patite associ\u00e9e \u00e0 un dysfonctionnement m\u00e9tabolique.\u00a0<\/p>\n\n\n\nDes observations deux types distincts de cette maladie h\u00e9patique<\/strong>\u00a0<\/h3>\n\n\n\n
Exc\u00e8s d\u2019acide gras dans le foie, ob\u00e9sit\u00e9, diab\u00e8te\u2026 les origines des deux maladies<\/strong>\u00a0<\/h3>\n\n\n\n
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Un diagnostic pr\u00e9cis gr\u00e2ce aux outils num\u00e9riques<\/strong>\u00a0<\/h3>\n\n\n\n
Vers une strat\u00e9gie th\u00e9rapeutique adapt\u00e9e<\/strong>\u00a0<\/h3>\n\n\n\n
Un enjeu global pour la sant\u00e9 publique<\/strong>\u00a0<\/h3>\n\n\n\n