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Zéro Artificialisation Nette : un objectif clé pour l’attractivité des territoires  

Zéro Artificialisation Nette : d’ici 2050, l’ADEME promeut des solutions ambitieuses pour préserver les sols, renforcer l’attractivité des territoires, encourager la sobriété foncière, favoriser la renaturation et accompagner les acteurs locaux dans une transition écologique durable. 

Zéro Artificialisation Nette : une ambition nationale pour préserver les sols et revitaliser les territoires  

La France s’est engagée, dans le cadre de la loi Climat et Résilience de 2021, à atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) d’ici 2050. Cet objectif ambitieux s’inscrit dans une volonté de protéger les sols fonctionnels tout en maintenant le dynamisme économique et l’attractivité des territoires, pour créer de meilleurs quartiers à vivre. Les sols artificialisés, souvent irréversiblement transformés, ne peuvent plus offrir les services écologiques cruciaux tels que l’absorption des eaux pluviales ou la régulation climatique. En optant pour la renaturation des sols, la France vise à bâtir un futur durable. L’ADEME, acteur clé de cette transition, joue un rôle moteur en fournissant des outils et des solutions concrètes aux collectivités pour intégrer cette approche dans leurs projets d’aménagement. 

ZAN 2050 : une expérimentation nationale pour des solutions locales adaptées 

Depuis 2021, dans le cadre de l’objectif Zéro Artificialisation Nette 2050, l’ADEME pilote une expérimentation ambitieuse avec 22 territoires volontaires, représentatifs de la diversité géographique française : urbains, ruraux, littoraux ou montagnards. Chaque territoire bénéficie d’un accompagnement technique et méthodologique spécifique, conçu pour répondre à ses défis locaux. Parmi les actions mises en œuvre, on trouve la densification urbaine des zones d’activité économique et des friches industrielles, ainsi que la revalorisation des espaces sous-utilisés. En intégrant les principes de sobriété foncière et de renaturation, ces zones montrent la voie à suivre pour le reste du pays. Cette démarche favorise également le partage des expériences, permettant à chaque acteur d’apprendre des réussites et des défis des autres. 

Aménagement urbain durable : optimiser l’existant pour améliorer l’attractivité des territoires 

La sobriété foncière, pilier central de l’objectif Zéro Artificialisation Nette, repose sur une utilisation plus judicieuse des espaces déjà urbanisés. Plutôt que de construire sur des terres vierges, elle encourage la réhabilitation des bâtiments existants et l’optimisation des espaces vacants. Selon l’ADEME, il est essentiel de « prévenir avant de compenser ». Cela implique de repenser les besoins en infrastructures et de privilégier des solutions comme la densification des centres-villes ou la réutilisation des friches industrielles. En adoptant cette approche, les territoires peuvent non seulement préserver leurs sols, mais aussi renforcer leur attractivité en rapprochant les citoyens des services essentiels, des emplois et des infrastructures. En outre, la sobriété foncière réduit les coûts énergétiques, encourage la mobilité active et soutient la souveraineté alimentaire en préservant les terres agricoles. 

Renaturation : redonner vie aux terrains pour des régions plus résilientes 

La renaturation, qui consiste à transformer un sol artificialisé en sol fonctionnel, offre une opportunité unique de restaurer les écosystèmes tout en améliorant la qualité de vie des habitants. Cette pratique peut inclure la désimperméabilisation des surfaces bétonnées, la reconversion d’espaces en friches ou encore la création de parcs urbains avec plus d’arbres et de végétations. Les initiatives de renaturation lancées dans le cadre de cette expérimentation montrent des résultats prometteurs pour l’atteinte du Zéro Artificialisation Nette.

Par exemple, certaines zones ont mené des études approfondies pour évaluer la pollution des sols avant d’entamer leur réhabilitation. Ces efforts, visant l’objectif Zéro Artificialisation Nette, favorisent également la biodiversité en recréant des corridors écologiques et en renforçant la connectivité des habitats naturels. Toutefois, l’ADEME souligne que la renaturation n’est pas une solution universelle : elle doit être intégrée dans une stratégie globale pour maximiser ses bénéfices. 

L’ADEME, un partenaire essentiel pour une transition écologique réussie 

Dans son dernier avis concernant le programme Zéro Artificialisation Nette, l’ADEME met en avant la nécessité de repenser le modèle d’aménagement du territoire. Cela implique de rompre avec le schéma d’étalement urbain, qui consomme des sols naturels à un rythme insoutenable. Les collectivités locales sont encouragées à intégrer la sobriété foncière dans leurs documents d’urbanisme, tels que les PLU(i) et les SCoT. L’accent est également mis sur la transformation des friches industrielles et des bâtiments existants en espaces multifonctionnels, répondant aux besoins actuels tout en limitant l’impact environnemental. Par ailleurs, l’Agence de la transition écologique préconise une approche territorialisée, adaptée aux spécificités locales, pour garantir une transition efficace et équitable. 

Intégrer la sobriété foncière dans la planification territoriale 

L’un des axes clés de l’ADEME, dans le cadre du Zéro Artificialisation Nette, est l’intégration de la multifonctionnalité des sols dans la planification territoriale. Cela signifie exploiter au mieux les espaces existants, tout en conciliant développement économique et amélioration du cadre de vie. Les collectivités sont invitées à identifier des gisements fonciers inutilisés et à les requalifier pour des usages diversifiés. Des exemples réussis incluent la conversion d’anciens sites industriels en espaces verts ou en logements sociaux, renforçant ainsi l’attractivité des territoires. Ces initiatives démontrent qu’il est possible de concilier préservation des sols et dynamisme économique. 

Renaturalisation urbaine et changement climatique : une réponse globale 

Face aux défis du changement climatique, la renaturation joue un rôle clé dans l’objectif Zéro Artificialisation Nette. En recréant des espaces naturels, elle contribue à réduire les îlots de chaleur urbains, à améliorer la qualité de l’air et à limiter les risques d’inondation. L’Agence de la Transition Ecologique insiste sur l’importance d’intégrer ces actions dans une vision territoriale globale, en collaboration avec les acteurs économiques et les citoyens. Les zones prioritaires pour la renaturation incluent les anciens parkings, les espaces industriels abandonnés et les centres urbains denses, où les besoins en nature sont les plus pressants. 

Source : ADEME – https://www.ademe.fr/presse/communique-national/avis-de-lademe/ – Publié le 9/01/2025 

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