28 Juil, 2023
L’autorité compétente s’est prononcée sur l’interdiction de circulation de 380 000 véhicules polluants dans Grand Paris. Prévue pour s’appliquer ce mois de juillet 2023, la Zone à faibles émissions est encore reportée pour début 2025, et donc après les Jeux olympiques.
La Zone à faibles émissions de la métropole du Grand Paris remise à plus tard
C’est durant le conseil métropolitain que la Zone à faibles émissions prévue pour être instaurée en juillet 2023 a été finalement reportée à début 2025. La mise en place de l’interdiction de circulation de 380 000 véhicules polluants dans la Métropole du Grand Paris avait déjà reporté de juillet 2022 au mois de juillet de cette année. Ce nouveau report témoigne du manque de moyens de la métropole pour mettre en place cette ZFE ainsi que l’hésitation de l’État à confirmer la garantie du prêt à taux zéro et le contrôle sanction automatisé. Pourtant, cette dernière est indispensable pour faire fonctionner une ZFE dans les zones urbaines, estime le président LR Patrick Ollier.
Une interdiction de circulation qui n’aura lieu qu’après les Jeux Olympiques
La France prévoit d’accueillir les Jeux Olympiques en 2024, ce qui retarde également l’instauration de la ZFE de la Métropole de Grand Paris. Patrick Ollier a aussi précisé que cet événement met les communes face à d’importantes contraintes. Pour ce dernier, la décision de reporter cette mise en place est totalement justifiée, même si les élus de gauche ont suggéré un délai plus court.
Par ailleurs, il faut préciser que la ZFE du Grand Paris a déjà appliqué l’interdiction de circulation des véhicules polluants non classés et possédant la vignette Crit’air 5 en 2019. Elle a ensuite été élargie à la vignette Crit’air 4 en juin 2021, dans cette agglomération comptant 7,2 millions d’habitants.
Les véhicules polluants concernés par ce projet
L’interdiction de circulation qui est prévue pour s’appliquer à partir du mois de janvier 2025 concerne surtout les véhicules polluants essence immatriculés avant début janvier 2006, mais aussi ceux équipés d’un moteur diesel immatriculés avant début janvier 2011. La mise en place des ZFE vise ainsi à lutter contre la pollution atmosphérique aux particules fines et aux oxydes d’azote qui causent toutes sortes de pathologies. Ce sont surtout des maladies respiratoires ainsi que des maladies cardiovasculaires et neurologiques.
Cette pollution est aussi responsable d’au moins 40 000 décès par an dans l’Hexagone.
Comprendre le principe de la ZFE pour lutter contre la pollution
Le principe des ZFE est de restreindre le déplacement des véhicules polluants dans certaines zones urbaines. Les voitures et les motocycles concernés sont souvent les plus anciens, notamment ceux qui ne respectent pas les normes antipollution les plus récentes. En interdisant ou en limitant leur accès aux ZFE, les autorités visent à réduire significativement les émissions de gaz et autres sources de pollution dans l’air. Dans le même temps, elles souhaitent améliorer la qualité de l’air et la santé publique. Les ZFE peuvent être permanentes ou mises en place de manière temporaire en cas de pics de pollution.
Des seuils de qualité de l’air établis pour appliquer les règles
En France, les seuils réglementaires de qualité de l’air sont définis en fonction des concentrations de certaines sources de pollution. Les deux principales sources de pollutions ciblées par les ZFE sont les particules fines (PM10) et les oxydes d’azote (NOx). Pour les PM10, la valeur limite est fixée à 50 µg/m³ en moyenne journalière, conformément aux normes de l’Union européenne. Quant aux NOx, la limite réglementaire est de 40 µg/m³ en moyenne annuelle. Dans les ZFE, des panneaux indiquent les voitures et les motos autorisées et interdites d’accès en fonction de leurs caractéristiques environnementales. Les automobilistes peuvent également se référer aux sites web des collectivités locales.
Avec ETX/ DailyUp